il est quatorze heures
Il est 14 heures.
Les gens dits normaux sont depuis longtemps opérationnels. Douche prise, déjà au boulot, ou le marché déjà fait et le déjeuner avalé. Moi, non.
Il est 14 heures je suis encore en robe de chambre, car le temps s’est salement refroidi, et j’ai renoncé au petit T’shirt pimpant dès le matin. On remarque moins que je ne suis pas « prête » à …. Va savoir ; à faire ce que les autres ont déjà faits, c’est tout bête.
Pendant ce temps-là, moi, j’ai tenté de me réveiller, j’ai flâné sur mon ordinateur, un petit voyage sur Facebook, répondu à Marie qui est en rade d’ordi, et qui donc ne me lira pas.
J’ai fait une photo de ma Chipie, qui l’insolente s’était autorisée à s’asseoir, sans aucune vergogne, sur mes malheureux pieds de fraises des bois que je viens de replanter et qui pour l’instant hésitent entre la vie et la mort. Je crois qu’ils vont vivre, je les chouchoute mes plantes, et si ce n’est pas cette année, on a souvent la surprise dans les jardins, de voir l’année suivante une plante que l’on croyait disparue, crevée à jamais, ressortir pour te narguer, t’éblouir encore plus belle que dans ton souvenir.
J’ai aussi écouté une interview de Krishnamurti, et oui çà me gagne ! et commandé une grille de four sur internet. De l’éclectisme. Et quoi encore ; fait une nouvelle lessive la 12ème je pense depuis que je suis rentrée jeudi dernier, mais qu’est ce que j’ai donc tant à laver. Est ce une façon de rechercher une purification ? pourtant je ne relave pas encore le linge propre, çà pourrait venir, mais non ce n’est pas cela
Et puis j’ai pensé au mail de ma cousine hier soir, sa louloute de chienne a un gros pépin de santé, c’est sûr, je n’ai pas les détails, mais cela m’affecte, surtout que la semaine dernière c’est avec eux que j’ai mangé mes fameuses coquilles Saint Jacques au Crotoy.
Et puis, je repense à la reprise de l’atelier hier, je ne sais pas, mais j’ai senti une ambiance un peu différente. 2 semaines ou plus pour certaines sans se voir, et des fils ténus se sont distendus, il va falloir œuvrer à les resserrer. Pendant ces 2 semaines, j’ai attendu cette reprise et peut-être n’étais je pas très bien moi même mais j’appréhendais un peu quoi que très impatience de me débattre et d’en découdre avec les mots, les phrases, les émotions, les idées qu’il fallait sortir poussées par un chronomètre imaginaire. La vache ne nous annonce plus la fin du temps imparti mais nous savons que notre évasion ne durera que quelques minutes. Il faut donc avant de commencer d’écrire penser à la chute de notre texte. L’écriture est un exercice très difficile, très impliquant mais tellement enrichissant. Je suis à chaque thème bluffée de voir comme chacune (il n’y a que des dames !) à son interprétation, quelle richesse. Et puis chacune a ses obsessions, et l’on sait d’avance qui va dire quoi et quels mots sont ses chouchous. Je n’échappe pas à la règle évidemment.
Si seulement tout le monde jouait le jeu, j’aimerais tellement que sur le blog nous puissions rassembler par thème tous nos textes. Ce serait si émouvant.
Ne désespérons pas, un jour qui sait ce sera une réalité. En attendant moi je pense tous les jours à mon futur blog. Merci Pat de m’encourager.
J’exagère, pendant que Marie est privée de son Macbook air ; attention du lourd sa machine, sous son poids plume , moi je fais courir mes petits doigts sur le clavier de mon ordi. Allez l’ordi va se réparer et ce ne sera plus qu’un incident mineur de la vie. Mais, il est vrai que lorsque cette foutue machine me lâche je deviens hystérique. Eh oui, c’est aussi une forme de dépendance ! mais avant tout une immense liberté et une superbe ouverture sur le monde.
Je pense aussi à Facebook, que je vilipende à loisir, mais grâce auquel tu ne perds plus le contact, avec des « ami(e)s qui ne sont pas obligatoirement ceux avec qui tu passes tes vacances (je n’ai pas dit passerais !! grosse nuance) mais qui te font partager leur univers, leurs goûts, leurs passions. Encore un petit voyage.
Grâce à Facebook, j’ai retrouvé mon dernier grand chef vénéré qui m’a envoyé un mot si simple mais si riche qu’il aurait pu tomber des cordes ce jour là, je ne l’aurais pas vu tellement il m’avait apporté de soleil.
Il n’est plus 14h, le temps passe, je vais me résoudre à rejoindre ma douche, puis ma cuisine pour me délecter d’une fausse ratatouille que je viens de me concocter pour moi toute seule et qu’il est temps que je savoure avant de me faire une crise d’hypoglycémie qui arrive à vitesse V .
Salut les mots, je vous retrouverai plus tard.
Le : 5/05/ 2010 14h dans mon bureau