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C’est ce soir. Qui aurait dit que j’aurais attendu avec une telle impatience ce concert. De Benjamin Biolay, je connaissais ses compositions pour Salvador entre autres et quelques apparitions peu convaincantes à la télé. J’avoue qu’il ne m’attirait pas franchement. « Tête à claques » je l’avais surnommé, pédant, suffisant. Qu’il me pardonne aujourd’hui. Ma devise « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » prend tout son sens. Depuis la sortie de La Superbe il tourne en boucle à la maison et dans la voiture. A chaque écoute je découvre un petit quelque chose qui m’avait échappé. Et depuis je me suis jetée sur ses autres albums. Le concert est à 20h30 à L’Avant-Seine. Vik et moi quittons la maison à 20h00 et arrivons tranquillement après une petite balade à 20h10. Ici pas d’attente Nous entrons directement. Une grande halle ronde et vitrée où l’on accède à la salle en sous-sol par une coursive parquetée qui longe l’impressionnante structure métallique de la salle toute en gradins. J’aime cet endroit de proximité où les abonnés se mélangent au public « normal ». L’accueil et l’ambiance y est toujours chaleureuse, l’acoustique bonne, . Tous les ingrédients pour passer un bon moment. Nous sommes installés à la droite de la scène, dans le 1er tiers. La vue de la scène est parfaite. Un peu loin pour voir les détails, d’ailleurs, je m’énerverai très vite d’avoir oublié de prendre mes jumelles pour mieux apprécier les détails. Tant pis pour moi.

Sur cette grande scène, quatre grands panneaux blancs irisés sont comme des portes vers l’infini. Devant sur une longue estrade, à gauche, la harpe et le violoncelle d’Audrey Blanchet, au milieu un grand piano noir pour Benjamin, à droite, la batterie de Denis Benarrosch, et la basse de Nicolas Fiszman. Au premier plan, à gauche, les claviers de Marc Chouarain, puis le ... micro de Benjamin et les guitares de Pierre Jaconelli. Tout près du piano un petit cube noir, sur lequel se blottissent de petites bouteilles d’eau, de coca ? un cendrier carré et des clopes. Presque chaque chanson débutera de dos, Benjamin tirant un petit coup sur sa clope.... Il y a vraiment du Gainsbourg et du Bashung........

20h45, la salle est pleine, le public n’en peut plus d’attendre. Enfin la salle s’éteint. La magie commence ; l’introduction donne le ton : un texte de Rainer Maria Rilke, récité par Michel Aumont : « pour écrire un seul vers ». On sent qu’il y aura de la qualité.

Benjamin arrive sur scène, comme je l’espérais: costume noir, chemise noire, au col juste ouvert ce qu’il faut, portée sur le pantalon, le cheveu noir bien coiffé. Des extraits de concerts que j’avais pu voir ou de ses prestations à la télé, j’avais une certaine crainte : quelle idée stupide. Une vraie présence sur scène à la fois distant et proche, lointain et accessible.

Dès le premier morceau le ton est donné, la voix est ferme, pleine, sensuelle : c’est « tout çà me tourmente » ... tout çà me tourmente un peu. Puis, retour en arrière avec « Même si tu pars ». Déjà le texte est là percutant, persuasif. Pendant une heure, il chantera en alternance des chansons de : LA SUPERBE , A l’origine, Trash Yéyé et une chanson de Rose Kennedy.

Benjamin se met au piano et c’est un vrai bonheur, il me fait penser à Schroeder des peanuts, jouant tout au bout à droite dans les aigus, j’aime : fragile. Il alternera aussi avec le Keyboard, un peu de « trompette » dans la Merco Benz (inutile de dire que je préfère de beaucoup les paroles originales – chacun ses préférences !). Sans oublier les duos qu’il fera avec la magnifique Alka dans unetrès sage robe blanche et avec Audrey à la douce voix suave elle aussi. J’oserais dire mieux que Jeanne Cherhal.

Le concert durera deux heures pleines dont 2 rappels. Je ne connaissais pas toutes les chansons, mais une vraie magie est née, et j’avais l’impression que je connaissais toutes les mélodies. Un concert magique. Si je devais choisir parmi ses chansons j’aurais beaucoup de mal, tant les textes sont ciselés, les mélodies et les arrangements au top !

Pas de merchandising à la sortie, mais une petite distribution d’affiches, et puis de grands panneaux avec des articles de presse sur Benjamin Biolay. Le temps est toujours doux, j’ai des étoiles plein la tête, j’ai une nouvelle idole comme lorsque j’étais beaucoup plus jeune. En arrivant chez moi, je colle l’affiche du concert dans mon bureau qui vient rivaliser avec Jean Louis Aubert et Raphaël.

Et je repense que tout ceci je le dois à Marie, sans elle je suis persuadée que je n’aurais jamais eu envie de connaître mieux Benjamin Biolay...........

« quelle aventure, quelle aventure... on flâne,on flaire... on gagne, on perd... »

 

- l'Avant Seine 1er avril 2010 -

Le : 02/04/ 2010

Tag(s) : #vu - lu - entendu...
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