les mots courent, les mots volent
Les mots courent, les mots volent, les mots s’entrechoquent, se contredisent, les mots s’enhardissent, ils se bousculent, s’inventent, se mélangent. Les mots grondent, les appellent
Viens avec nous, rejoins notre ronde, nous allons danser, nous allons hurler, nous allons être heureux
Nous oublierons ceux qui nous blessent, qui nous amputent, qui nous maltraitent qui nous estropient, qui nous confondent.
Notre folle ronde va commencer, les sorcières peuvent sortir leurs balais, la farandole folle des mots est en marche.
Nous n’aurons plus de maux, que des mots, joyeux, rieurs, fiers d’exister, fiers de couler de ses lèvres pulpeuses, de sa bouche avide d’elle.
Nous sommes des mots d’amour, d’espoir, de demain.
Parfois nous sommes des mots tristes, des mots d’aurevoirs, d’adieux.
Nous masquons leurs blessures
Pour l’instant, ils n’ont plus besoin de nous.
Ils ont trouvé dans leurs entrailles leur plaisir, ils nous oublient
Nous ne sommes plus que des onomatopées, des borborygmes, des rugissements de plaisir.
Bientôt ce sera fini, et leurs corps apaisés nous retrouverons, ils s‘aimeront de mots, de tendresses, de caresses, de douceur.
En attendant quittons leur couche enflammée, ne les dérangeons plus, ils nous ont déjà oublié.
Après, il sera temps après, les vibrations de nos sens reviendront les envahir.