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Publié par fuzzybabeth

 

Je regarde la mer

Les vagues transies de froid

Se jettent sans entrain sur le sable gelé et déserté

 

Je regarde au loin, à l’autre bout du monde

Je cherche un peu de réconfort, un peu de chaleur

Rien, je ne vois rien qui puisse me faire sourire,

Même pas rire, juste sourire

 

J’ai mis mes petits poings serrés dans mes poches,

Je les serre très fort pour retenir ma peine

Je les serre très fort pour m’empêcher de hurler

De hurler la tristesse du moment

La tristesse du vide, la tristesse du rien

 

Pendant ce temps, de petites larmes perlent au bord de mes paupières

Le sable n’y est pour rien

Tout est immobile autour de moi

La tristesse, le froid se sont ligués

Je sens les perles d’eau salée qui coulent sur mes joues

Et puis d’un coup, sous l’effet, d’un souffle de vent imaginaire,

Tout se fige

Les perles deviennent des diamants de larmes

La douleur me brûle les joues

La douleur me sort un peu de ma torpeur

Toujours rien à l’horizon, pas d’avenir, pas d’espoir

Je recule, je me retourne, je marche lentement vers mon hôtel,

Mes yeux sont embrumés, ma tête est vide, mes idées tristes

Je reviendrai demain, le soleil sera peut être revenu, il sera peut être là

A m’attendre, lui le bonheur que je n’espère plus

Le thé brulant et doucereux me réchauffe les doigts et les joues.

Tout espoir n’est peut être pas perdu

Allez, il est temps d’oublier, de ne plus penser, je vais me coucher rejoindre ma couette

Dans cette chambre impersonnelle et pourtant mienne pour ces quelques jours d’évasion,

Je m’enfonce dans les draps, bientôt le sommeil vient,

Je n’ai plus peur, je suis apaisée

J’entends, doucement, de l’autre côté de la porte, la grande horloge de l’hôtel qui martèle le temps qui passe,

qui me fait sentir ma solitude, mais je m’en moque je suis au chaud, protégée,

détachée du monde extérieur.

 

Je dors, je dors, que ma nuit soit longue.

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