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Publié par fuzzybabeth

Que dire ?

Comment nommer cet épisode estival ?

Vacances ? Balade ? Escapade ? Corvée ? Voyage ? Business ? Pis aller ? Folie ?

Pèlerinage ? Bon moment ? Parenthèse ? Illusion ?

  

J’ai beau réfléchir aucun ne convient vraiment.

Disons que ce fut une parenthèse brève.

Départ le 8 août, retour le 16, y compris quatre jours de voyage dont une journée entière dans les gerbes d’eau d’une autoroute détrempée par des pluies incessantes. Seule au volant, maîtresse de notre destin, et si j’avais donné un coup de volant, pouf, comme çà !!! Non je ne l’ai pas fait. Lui dormant à côté, la chienne itou derrière très sage.

Quelques jolis moments. Le Mont Blanc qui me fascine toujours autant. Je me sens si petite. Et puis des CD pour la route. Au hit parade, il y a eu BB et  Lyon presqu’île, et mon enfant quasi en boucle. Connexion ? Et puis….

Je ne ferai plus jamais ce voyage. Les autoroutes en Italie sont une galère, je le sais depuis toujours. Nécessité de ce voyage. Vider un appartement, un garage, les mettre en vente pour continuer à payer la pension de belle maman…. Pas le choix.

Il faisait chaud.

Tout le monde était en maillot de bain, pas nous. D’ailleurs c’est étrange mais je supporte de moins en moins la vue de la chair humaine. Elle ne fait plus partie de mon quotidien, ceci doit expliquer cela. Les corps changent. A 20 ans, je me trouvais grosse ! Quelle folie ! Que devrais-je dire aujourd’hui, empâtée par l’âge et les anti dépresseurs !

Nous avons jeté des sacs et des sacs, surtout des effets personnels. Justement les maillots de bain de sa mère. Elle aimait aller sur cette grande plage de caillasse. Les choses ont bien changé, pas trop. Pas de grands immeubles, une petite ville balnéaire à taille humaine, où je me sens bien. Trop loin. Il faudrait que je trouve pareil plus près pour m’y évader de temps en temps.

J’ai quand même profité des terrasses des cafés, des pizzas, des pâtes, des fruits de mer, de la « bistecca ai ferri », des petits gâteaux pleins de crème Chantilly légère comme un duvet d’oie.

J’ai abusé du cappuccino,  du chinotto, zut j’avais dit que j’en rapporterais, j’ai oublié.

J’ai rapporté quelques babioles inutiles : un petit vase, un petit pot à épices, des ustensiles pour faire les raviolis marqués de l’usure de l’utilisation, un marteau, un vilain cadre, un grand miroir. Deux fois rien. Une vieille poupée choisie dans un bout de la collection de belle maman.

Des bulbes d’une plante dont j’ignore le nom. Un lys ?

Nous avons laissé nos vélos, le pédalo, les jeux qui nous faisaient rire quand mon fils était plus petit.

Le temps est passé vite, en même temps au bout de deux jours je voulais rentrer. Jamais bien où je suis, toujours envie d’ailleurs, mais où ailleurs, je ne sais pas. Ailleurs n’existe pas. C’est ma tête que je dois mettre ailleurs. Hérédité : why not ? Une de mes grands-mères était ainsi. Toujours mieux ailleurs, jamais satisfaite. 

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