drôles de vacances-Fano 2010, suite, fin, autre angle...
Les vacances sont destinées à voyager, se reposer, découvrir des pays, des paysages, des civilisations, s’évader, s’enrichir, se cultiver, enfin tout un tas de choses diverses.
Les vacances peuvent aussi être une période de réflexion, de repos absolu, une mise à vide des neurones.
Le soleil est un plus qui nous attire pour oublier la grisaille de notre région parisienne, riche de tout, sauf d’air pur et de vrai soleil durable.
Les vacances pour nous c’est autre chose. D’ailleurs comment parler de vacances, lorsque chaque jour est un jour de vacance puisque le réveil n’est plus là pour nous pousser hors du lit à heure fixe pour aller gagner notre pain quotidien, selon la formule consacrée.
Direction la côte Adriatique. Un endroit qui aura été, par intermittence, un but, un lieu de rendez-vous familial durant une bonne trentaine d’années de ma vie.
Voilà le jour J est arrivé. Pas levés à l’aube, pas partis de bonne heure, déjà plusieurs divergences de points de vue.
Le temps est agréable, un peu de soleil, pas trop, un peu de chaleur, pas trop non plus.
Le coffre est plein. « Mais qu’est-ce que tu emportes ? » « Moi j’ai qu’un sac ». Globalement, nous ne devrions n’avoir que deux sacs. Certes, et les affaires du chien, et le petit stock de boissons fraiches et de bananes, et les médicaments, et les papiers, et …
Le soir : « tu sais quoi, j’ai oublié mon passeport ». C’est un peu bête lorsque l’on doit passer une frontière fusse-t-elle en Europe. J’avais écrit sur ma liste, son passeport. De peur d’une réflexion, je n’ai rien dit…
Le même soir : « j’ai mal au pied ». Toute ma nuit s’en souviendra. Grâce à mes pommades, j’ai pu soulager ce petit bobo, résultat d’un coupage d’ongles hasardeux.
Je pourrais continuer, la liste est déjà longue.
Je sais je critique. Je sais il m’en faut peu ; mais quand en plus vous êtes le seul pilote, les réflexions superflues çà agace, alors qu’il faut tout surveiller, la route, les panneaux, les kilomètres, les mauvais conducteurs. Heureusement il y a la dame du GPS qui de temps en temps me fait la conversation. Je lui réponds, çà m’occupe. Un peu de musique aussi pour tenir le coup et faire passer le temps.
Un petit bilan. J’adore les statistiques. J’adore décortiquer les chiffres, les faire parler, les analyser, les triturer. J’adore faire des tableaux, des courbes, des camemberts, des graphiques.
Mais ne me parler pas d’algèbre et encore moins de géométrie. Il paraît que c’est logique. Je n’ai jamais rien compris. Une équation à une inconnue, à quoi çà sert, provocation, et à deux inconnues pourquoi voulez-vous que je m’y intéresse. Je ne fréquente pas les inconnues.
Mon voyage aura nécessité 4 pleins, j’aurais fait 2600 kilomètres en 4 jours, incapable de plus. La voiture n’est pas mon truc, même si je conduis depuis plus de quarante ans. Vieille école, toujours peur de la panne. Souvenirs des dimanches, les hommes les mains dans le cambouis à trafiquer les bougies, les gicleurs, à régler le démarreur. C’était avant.
Nous sommes revenus, le train-train a repris son cours. A quand de vraies vacances ? Je vais y penser. L’espoir fait vivre.