Une bouffée de révolte vient de m’arriver. Je ne sais pas comment la gérer.
Je voulais écrire sur ma jolie journée un peu fofolle avec ma cousine. Une journée shopping sous le cagnard à écumer toutes les boutiques autour d’Opéra à la recherche de fringues sympas et pas chères pour un semblant d’été parisien.
J’écrirai plus tard, c’était trop cool, une vraie journée de filles.
Depuis toujours je me méfie de Facebook. C’est un ami qui m’y avait invité, moi je n’en avais pas trop envie. Question de génération ?
Je connais ses motivations, elles étaient plus que douloureuses et légitimes. Je l’admire pour toutes les recherches qu’il a effectué pour retrouver ses petites filles dont ils sont privés. Une histoire incompréhensible, un gâchis insupportable.
Au gré de choses et d’autres, les ami(e)s s’empilent. Tu n’oses pas toujours dire non. Moi, je viens de faire un petit ménage. J’avais peu d’amis, ils sont encore moins nombreux, et si j’avais un peu de courage …
Pire, s’il n’y a pas d’échange, pas d’intérêt, vlan… out !
Empiler pour empiler ce n’est pas mon truc.
Malgré tout, j’aime bien l’instantanéité des choses et le partage immédiat.
Réseau social qu’ils disent : triple oui, si je peux partager, aider, me marrer.
Il s’en est fallu d’une touche de clavier pour que je saborde mon compte. Mais me priver de certains de mes amis me peinait.
J’ai failli exploser lorsque j’ai vu quelqu’un qui avait rejoint un groupe de défense de Gaza flotilla. Chacun a droit à ses opinions. Je n’étais pas sur les bateaux de la flottille pour Gaza. Mais, sans remettre en cause quoique ce soit, je n’admets pas que l’on puisse affamer un peuple de cette façon là. Je trouve qu’Israël est dans un aveuglement effrayant. La communauté internationale est assez unanime et critique me semble-t-il.
Et donc, je me sens plus que dérangée dans mon petit groupe d’amis de voir ce groupe débarquer, c’est le cas de le dire.
Ma lâcheté me dérange encore plus car je ne vais pas avoir le courage de lui dire. Ce n’est d’ailleurs pas de la lâcheté, mais des points de vue, tellement inconciliables qu’aucun dialogue ne serait possible. Et j’en suis triste car j’aime bien cette fille. Tu ne peux rien dire, aussitôt tu te fais taxer d’antisémite. Et c’est faux. Cà m’énerve, çà me perturbe, m….alors. Et si je n’étais pas, et voilà je suis tellement énervée que je ne trouve plus le mot : tolérante ? objective ? détachée ?
Ah p… vouloir allier la chèvre et le chou, mais de quoi je me mêle ! Quelle importance, laisse tomber.
Vais je devoir encore me fâcher avec une amie ?
Pour moi un ami Facebook, comme je le répète, n’est pas forcément, un ami avec qui tu passerais tes vacances ou tes Week-ends. Non, non, pas tous, j’ai des chouchous quand même. Je suis aussi énervée parce que je n’arrive pas à convertir des proches de me rejoindre. Et s’ils avaient raison ? Et si je me sabordais ? Je vais réfléchir. Je pourrais rouvrir un compte codé. Mon fils a certainement raison, ce n’est plus de mon âge !!
- t’es trop vieille maman. Et vlan dans les dents.
N’empêche que c’est grave de se rendre malade pour une connerie de site sur internet ! Où va le monde ? Et moi ???