Asphyxie heureuse
J’étouffe.
Mes doigts fourmillent, ma tête bouillonne, mon âme itou.
Je suis prête à écrire, il le faut. Non, je n’ai pas le temps. J’essaie de mémoriser. Pas facile avec ma mémoire de poisson rouge. Hein ! Gaston tu en sais quelque chose !
Trop de choses à faire, ranger des sacs, la maison, préparer l’anniv de mon fils préféré, la valise pour Madrid, trier les photos du Poitou, communiquer, payer les factures, repasser, laver, nettoyer. Le coiffeur, le teinturier. La gym ne me verra pas pourtant c’est la reprise aujourd’hui. L’Iphone4, transférer des films pour le voyage. Arroser les plantes, téléphoner. Le terrain à vendre. Ecouter Raphaël, Limp Bizkit. Transférer un vieux Thomas Fersen, un Baschung. Le vermifuge du chien. Oter les fleurs fanées.
Au secours, je n’en peux plus.
Hier, j’ai fait par mail le sac de mon fils qui partait inopinément à Londres. Il était content. Moi aussi, nous avons échangé beaucoup de SMS. Mon cœur était en joie. L’aider, lui faire plaisir. Son bonheur. C’est ce que je vais lui écrire sur sa carte d’anniversaire. Ton bonheur est notre bonheur. Tout est dit.
Et si c’était aussi agréable d’être dans un tourbillon. D’être dans une action qui t’emporte.
Oui c’est surement cela. Alors je remettrai à plus tard mes autres récits.