ubiquité
Mon trouble est à son comble.
Que dois-je faire ? Que dois-je dire ? Rien certainement. Mais j’ai des frissons. Affabulation ?
Il serait affabulateur. Pas impossible, depuis longtemps des doutes périodiques m’envahissent.
Mais d’où cela peut-il venir ? et que peut-il advenir ? Mon dieu que son passé a du être lourd.
J’écoute et je regarde une vidéo d’un nouveau groupe Cocorosie que je ne connaissais pas du tout, même pas de nom. La voix m’enchante, une touche de Björk vite disparue, une atmosphère glauque, onirique, il faudrait que je lise les textes pour mieux cerner, mais les voix me plaisent et je vais faire un tour sur deezer et spotify pour en écouter un peu plus.
Satisfaite de mes trouvailles, je me dis que peut-être que ce groupe est déjà venu en France et que peut-être je pourrai trouver un compte-rendu adhoc.
Donc je me dirige sur « le blog ». Dans mes recherches, je tombe sur un concert à Perugia, durant Umbria Jazz 2008, et je vois, sous mes yeux stupéfaits, exhorbités, un compte rendu de lui, enfin l’objet de mes tourments.
Je commence à lire, il y était ce n’est pas possible, la ville de son enfance, la chaleur, tout y est.
Et successivement R.E.M. et Editors sont décortiqués.
Je me jette sur mon agenda, prudente tous les mois j’imprime le mois en cours. En juillet 2008 je suis certaine qu’il n’était pas, que nous étions pas en Italie.
Et bingo, je vois 19 ou 20, à un jour près je ne sais plus, nous étions avec une amie au magnifique spectacle de pyrotechnie du Château de Versailles, eau et feux d’artifices, magie, évocation d’un passé lointain ……. Je l’avais trouvé absent pendant ce superbe moment, envolé avec les feux d’artifice, vers d’autres cieux, d’autres rivages, et voilà, je viens de trouver, il était au concert de REM en Italie. Je crois qu’il va me falloir beaucoup de temps pour oublier cette mystification. Une de plus, une de plus qui ronge ma vie à petit feu, inéluctablement. Mais pourquoi, n’ai-je pas le courage de quitter ce Dr Jekyll et Mr Hyde. Je serai seule mais sans doute apaisée. Il me manquerait.
Oublions, ne nous égarons pas, laissons le dans ses affabulations, ses échappatoires, ses mensonges, ses contradictions, que rien, ni personne n’ébranle. Le mensonge ou plutôt sa vérité comme rempart pour échapper à des démons, à une enfance, à un passé, pourquoi pas un présent qui ne lui convient pas !! Que de traumatismes à cacher, à oublier. Je crois que je ne sais pas tout. L’Italie, c’est la dolce vita, la pizza, le chianti, mais tellement d’autres choses aussi. La vie sait y être très rude, surtout juste après la seconde guerre mondiale. La faim tenaillait les corps. Le froid aussi, car l’hiver est très rude en Italie. La saison des petites robes légères ne dure qu’un été.
Il n’y a que moi qui suis ébranlée, il ne tient qu’à moi de faire le bon choix, j’en ai fait un, tant pis pour moi. Je connais ses travers, je connais tout cela, je ne suis pas dupe, je n’aime pas du tout ce comportement. Tant que je ne suis pas en danger, je reste vigilante, après tout je n’ai subi aucun préjudice. D’autres sont peut-être moins fous mais plus dangereux, il est un bon copain, un père moyen bien que prêt à tout pour son fils. Personne n’est parfait. Moi non plus.
Je vais guetter les prochains CR pour voyager avec lui dans son imagination débordante, délirante, pas encore malfaisante.
Je pense que ce comportement doit porter un nom… Je ne veux pas savoir.
Des fois, je me demande si je n’ai pas la berlue, l’autre jour C. Isaak qui apparaît puis disparaît, maintenant REM. Bouh……
Le mieux serait que je bannisse ce blog de ma vie. Comme un jour, j’ai eu mon propre ordinateur pour ne plus voir des messages qui me faisaient si mal. Des messages d’une vie parallèle virtuelle.
Je n’aurais plus de surprises.
Après tout un blog n’est pas obligatoirement, parole d’évangile, chacun a le droit d’y développer ses délires, et si c’est ainsi qu’il y trouve son équilibre, peu importe …..Chacun son jardin secret, ses fantasmes, ses délires et ses évasions personnelles. Personne ne souffre, et ce qui est écrit est vrai dans le fond. Alors… Où est le problème ? Ma curiosité ? Mon intransigeance ? Mon honnêteté intellectuelle jusqu’à l’absurde…
Magnifique ville, chaleur estivale garantie, admirable festival de jazz, grandiose, les plus grands noms depuis l'origine. Nostalgie de sa ville. Souvenir sous jacent, sans aucun doute, inavoué, de son meilleur ami, son frère, son double, son autre lui, sa moitié d’orange, très impliqué dans Umbria Jazz bien trop tôt disparu …ceci explique peut-être cela.
Moi, je sais que j’étais sur FB et que je vais continuer à écouter CocoRosie, trop bien !