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Publié par fuzzybabeth

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Et si le bonheur existait ?

Curieuse constatation, trouble infini, trouble profond qui m’envahit. En quatre mots : «je suis très perturbée» !!!

Un sentiment d’une force, comme je n’en ai certainement pas vécu depuis un quart de siècle. C’était une belle nuit d’été calme et sereine. Tu es venu au monde et j’ai pleuré ivre d’amour et de bonheur.

Ivre d’angoisse et de responsabilité envers ton petit corps si doux et ton âme naissante.

Bien sûr, il y eut des bonheurs, des petits, des grands, j’oublierai toutes les tristesses, j’en ai tant vécu que mon cœur est aujourd’hui à vif et n’arrive plus à reprendre un souffle et un tempo correct. Un tempo de douceur, un tempo de vie, de plénitude.

 

Depuis dimanche, ma tête, mon corps, mon âme, mes sens sont en feu. Pas un feu d’amour charnel, ce serait de l’inceste et là non, il n’en est pas question. Quelque chose qui vient de se réveiller et qui me fait si peur en même temps qu’il me porte dans une lévitation salvatrice.

 

Je croyais qu’un tel bonheur ne pouvait plus m’être donné. Qu’avais-je fait pour cela ? Rien !

Chacun a dû se chercher, s’apprivoiser, trouver sa place, trouver son équilibre. C’est peut-être provisoire, je verrai bien. En attendant, je me suis lancée dans un challenge personnel, un marathon qui va me transcender, qui va m’emporter, qui va telle une vague tout dévaster sur son passage et que personne ne s’avise de me troubler. Peut-être que ce n’est qu’un mirage et que je vais me réveiller, qu’il n’y aura rien, que ce bonheur va s’écrouler comme un château de cartes balayé par un coup de vent. Alors, ce sera violent, mais je pense que ce ne sera qu’involontaire, alors je l’accepterai avec résignation, car le geste qui vient d’être fait, le cadeau qui vient de m’être fait, est plus fort que le résultat qui doit en être l’aboutissement. Qu’importe !! Enfin, en vérité j’espère que ce projet va aller à son terme.

 

Pas un amant, pas mon mari, hélas, l’auteur de ce bonheur est mon garçon préféré, comme nous avons l’habitude avec une amie d’appeler nos fils. Nos fils uniques, nos chairs, nos amours absolus.

 

Il ne faut pas tuer un rêve. Un rêve et une réalité. Une réalité que je sais fragile. J’ai déjà beaucoup écrit, mes pensées, mes angoisses sont aussi présentes, omniprésentes.

 

La Californie est là. Elle me happe.

 

Vol AF… départ CDG,  le …. Il reste à remplir les pointillés.

 

Une certitude, l’avion : un A380, magnifique navire, récemment inauguré sur Paris-San Francisco. Un nouveau terminal à SF…. Technique, mais ….

 

Dimanche matin, 9 h 35, il se réveille et me rejoint dans la cuisine, ma pièce de prédilection, le cocon, le centre vital d’une maison. Il prépare son café et sort son yaourt du frigo. Avant, j’avais eu un «joyeux anniversaire» dit avec son petit sourire en coin qui me fait craquer ! Voilà, tout allait bien. Deux mots, j’étais heureuse, je n’espérais rien, l’essentiel était dit. Un bisou un peu furtif, mais très tendre. Il fallait que je prépare le goûter qui allait réunir mes plus proches. Le temps était souriant, une petite brise caressait les glycines qui me faisaient coucou par la fenêtre.

Je sais, je raconte, mais tant pis, j’aime cette émotion, quand les mots viennent se percuter, s’entrechoquer.

Le souci du détail, le souci de la vérité, de la justesse du mot, juste ce qui est sans détour, sans pudeur, sans retenue.

Mon bloc de granit se fendille.

 

Le café, le yaourt disparaissent. Quelques minutes plus tard, retour de mon garçon un grand paquet bleu dans les bras…. Je suis toujours dans la cuisine.

À l’intérieur, je découvre une maquette de l’A38O. Je souris, je remercie sans encore mesurer ce qui va suivre……. Et l’émotion qui va arriver et qui m’étreint encore.

 

Voilà, en une fraction de seconde, j’ai pris des résolutions, perdre des kilos, me faire belle, enfin un peu, marcher, marcher pour m’entrainer aux heures de balade que nous ferons ensemble.

L’entrainement a commencé avec lui, en devisant, dans les rues embaumées de glycines de mon coin. J’aime, car nous marchons du même pas décidé, ni trop lent, ni trop rapide.

 

Évidemment, je pense au père qui reste sur le bord de la route. Il le sait, il le regrette, mais…. Lui aussi aimerait un père plus combattif, il en souffre. Ceci expliquant, sans aucun doute, un certain nombre de ses difficultés. Et puis, je mouline, il veut que je lui donne mon avis sur sa Californie qui l’aime tant,  avant d’y poser ses valises. Je pense qu’il y a de çà aussi…. Oui, qu’importe, je suis heureuse comme une petite fille, comme une jeune mariée qui croit à l’avenir.

Je prépare déjà mes listes, j’imagine ma valise, j’imagine le vent, le soleil, son ombre et mon ombre dans le sable. Un Dieppe en plus grand, en plus fort, en plus loin, en plus beau.

 

Même si… le rêve se brise j’aurai vécu de tellement beaux moments que je ne peux que le remercier de ce rêve éveillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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S
<br /> <br /> Vas-y ouvre tes ailes et vis à 3.000% ces beaux moments !!! je compte sur toi ma belle.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
je vais essayer de tout faire comme tu dis....