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Publié par fuzzybabeth

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Pas vraiment réveillée en ce dernier matin franciscain, les impressions arrivent en vagues continues. Dans quelques heures, nous prendrons l’avion du retour. Dans ce petit matin, encore frais, la colline depuis mon lit est cachée derrière un fog épais. Bientôt, il s’échappera. Les maisons apparaîtront et le soleil reviendra.

Des mots, des sons, des bruits, un accent trainant, des odeurs, des sourires, des visages, des instants, des lieux m’assaillent.

San Francisco, une ville, un conté de Sept cent mille âmes, pas représentatif des USA. Mais un choc pour moi.

« use the rear door », lancinante rengaine du Muni.

« Sara lost 80 pounds… » dit la pub.

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Tramway, métro, bus, cable car, Caltrain, Bart, voiture, taxi : des heures entières passées en votre compagnie.

Alameda et nos heures de marche sous le soleil à traverser l’ile, remonter la plage, les pieds dans l’eau, dans une journée de nostalgie intense. Sunset, sous le vent, la grisaille et le froid dans une autre nostalgie.

Union, Market, Castro, Noe, Colombus, Elizabeth, 24th, 18th, Parnassus, dont j’aime le nom, sans savoir pourquoi, que de rues arpentées, traversées dans des up and down incessants et usants.

Twin Peaks la nuit, dans un vent glacial à couper le souffle comme le panorama qui s’offre sans retenue de cette ville si diverse.

Japanese tea garden, espace de sérénité et de paix pour un moment de douce méditation.

Golden Gate Bridge, encore plus impressionnant qu’en photos. Sous le soleil, dans le fog disparu comme par miracle, la sirène rappelant toutes les quinze secondes sa présence, traversé, contourné, admiré.

Alcatraz : sans commentaires.

Caniche royal, dogue anglais, chihuahua, heureux courant en liberté dans les parcs ou placidement assis dans l’herbe une balle dans la gueule.

Ecureuil gris ou noir bondissant dans l’herbe sèche sous les arbres.

Fleurs, jardins, maisons de bois, buildings, City Hall et sa coupole défiant le Capitole de Washington,  église Saint François d’Assise et un grand moment de communion intime.

Soleil, chaleur, vent, brouillard, humidité, froid, le tout en un changement de block.

Armistead Maupin et la beat generation. La city lights books où mon cœur battit un peu plus fort au premier étage, celui de la poésie en liberté

 et de Ferlinghetti, Kerouac, Ginsberg.

John Steinbeck et son musée à Salinas. Salinas où il ne se passe toujours rien sous le soleil. Un musée à la démesure américaine. « La maison  de Steinbeck », non un immense hall reconstituant sa vie à travers son œuvre. Intéressant et émouvant malgré tout.

Nob Hill, Civic Center, Russian Hill, Castro et son imposant drapeau gay, Marina, Fisherman, Downtown, Japantown, Chinatown, et mon malaise devant les quartiers de tortues, Little Italy. J’ai parcouru vos rues, le nez au vent, toujours sereine, sans crainte, la vie est calme à SF, les armes sont interdites, la place est faite aux handicapés et aux anciens, pas de néons intempestifs. Presque une ville de rêve ? Oui et surement non, comme partout.

San Francisco, Sausalito, Berkeley et la très riche université de Stanford. Sausalito, Alameda.

Et aussi : Cupertino et l’empire Apple, au moment de la démission de Steve Jobs. Google et ses petits vélos multicolores pour aller d’un campus à un autre.

Japonais, coréen, chinois, chabuchabu, ramen, italien, fusion, mexicain, crab chowder, Angus beef, doughnuts. Le monde entier au bout de la fourchette pour réveiller les papilles.

Le zinfandel de Turley de la Napa.

Walgreens, Safeway.

Un spa à Noe Valley un soir, alors que nous rentrions fourbus de notre longue épopée quotidienne.

Les distances si trompeuses sur la carte.

Et tant d’autres choses.

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J’ai vu tant et tant et appris tellement de cette longue période de partage.

Je n’étais pas une touriste abandonnée, ils étaient là, fidèlement, mes deux guides, moins de mon âge à eux deux, pour me piloter, me faire découvrir, la vie de SF, une vie de jeunes IT privilégiés. Me faire sentir jeune et beaucoup moins jeune souvent ! Ils ne me liront pas mais je les remercie du fond du cœur. Il me semble leur avoir fait découvrir quelques petites choses.

Tout reste à écrire. En attendant des centaines de photos me tiendront compagnie pendant longtemps car ce voyage était un, unique, exceptionnel et pour cette raison restera gravé dans mon cœur lorsque mon garçon aura, bientôt, quitté la maison.

 

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