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le silence
Dimanche, morosité, ciel menaçant, rayon de soleil timide entre deux nuages.
Dimanche, dernier dimanche des élections nationales. Allez voter même si le résultat final est déjà connu.
Dimanche, après-midi, sans raison, une envie de pâtisserie, envie de Saint-Honoré
Dimanche, où trouver le silence ? Où trouver la paix, le calme, la solitude ?
Un seul lieu, l'église.
Dimanche, la messe est dite depuis longtemps. L'Église ne me voit pas souvent.
Un rayon de soleil se glisse furtivement derrière les immenses vitraux trop modernes, l'obscurité fait le reste. La solitude est complète. L'église est vide. Seules les dizaines de petites flammes qui dansent, comme mues par une force supérieure, dans leurs coupelles rouges, donnent une force de vie incroyable dans ce lieu si vaste et si vide. Soudain la vie est là, leur odeur si caractéristique emplit tout autour de moi. L'émotion est là. Je prends le temps de m'asseoir. Je m'évade vers un ailleurs plus doux, apaisant, réconfortant, sans jugement, sans haine.
Dimanche, il est temps de sortir de l'église. Je suis un peu apaisée.
Dimanche, trouver un Saint Honoré. Trop tard, les pâtisseries sont ouvertes, mais le précieux gâteau nappé de caramel, le petit chou fondant et la crème si pure, si blanche sont épuisés.
Dimanche, une religieuse au café fera l'affaire. Nous partagerons, avec gourmandise, ces petites merveilles en profitant d'un moment d'accalmie dans notre petit jardin.