Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fuzzybabeth

P1060286.jpg

JE SUIS PERDUE

 

Je ne me retrouve dans rien. J’ai perdu des repères. En ai-je jamais eus ? Je ne sais plus.

Juste une grosse envie de tout foutre en l’air et de m’échapper. Vers où ? Avec qui ? Pourquoi ? Comment ? Une seule chose est sûre çà ne va pas. De quelque côté que je me tourne, je n’y arrive pas. Je ne comprends plus rien. Pire, j’ai la nausée, une vraie nausée de désespoir et une angoisse au plexus qui me ferait hurler. Que me veut la vie ? Qu’est-ce que j’en attends ? Plus grand-chose, ou tellement. Alors, je me berce d’illusions, je chamboule la maison, je déplace des meubles, j’aimerais tout changer dans cette maison, où je ne sens pas ma trace, sans envie, juste pour qu’il se passe quelque chose, juste pour essayer d’exister. Seul le goût des tomates biscornues, celles de la terre, de la vraie terre, pas belles, mais tellement, savoureuses et odorantes me font envie. C’est tout ! bien oui, c’est peu !

Je suis fatiguée, très fatiguée de tout.

Ils sont en train de casser mes derniers rêves. Qui ? Va savoir ?  Je me raccroche à deux fois rien, j’ai envie d’acheter plein de choses, au moment de valider mes commandes, je fais marche arrière, je n’y arrive pas. Pour quoi faire ?

FB me hante de nouveau. Pourtant, je n’arrive pas à y renoncer. Ils partagent des passions, des monomaniaques, mais leurs passions.

Moi, j’ai compris avec l’émission, sur SLC l’autre soir, que je n’ai d’ailleurs pas regardée, que quelque chose n’allait pas. J’ai entendu des commentaires dithyrambiques, sur l’émission : ma jeunesse, mon adolescence, youpi que de souvenirs.

C’est justement là qu’est le problème, je ne veux pas partager avec la masse, je ne supporte pas les groupes informes et anonymes de fans. Je ne m’y retrouve pas. J’ai toujours un porte clef  de CHOUCHOU, il est sale, il lui manque un pied, tant pis, il est là. Lui aussi amputé. Cette époque était aussi la mienne, j’en ai rapporté des souvenirs, de cette p… de maison. Mes cahiers de paroles, des numéros fatigués de SLC. À l’époque mon idole était Johnny, il y a bien longtemps qu’il ne l’est plus, le jour où il a trahi sa musique, sa première période.

Cette émission a, inopinément, encore une fois je n’ai rien vu venir, fait ressortir le fait que c’est par SLC que le l’ai connu, lui l’amour et le tourment de ces quarante et plus dernières années. Sans SLC, rien ne serait arrivé. J’aurais peut-être épousé mon notaire ou mon cultivateur, ou un autre ou personne. Toute étonnée que quelqu’un puisse s’intéresser à moi, une fille banale, ordinaire, même pas belle, pas trop cultivée, la faute à l’école qui m’insupportait. Ah oui, c’était le rock ??? Lui a continué et je n’en peux plus. Comme quoi, ce qui nous unit nous sépare aussi.

Je ne partage pas mes amours. Elles doivent rester secrètes. C’est d’autant plus paradoxal que je ne suis pas avare de confidences sur ma vie, voire ma vie très privée. Trop sans doute. Trop de mots exagérés, qui doivent masquer un amour qui couverait encore sous la braise.

Je crois que c’est aussi pour cela que les concerts me gênent, trop de voisins qui partagent. Moi, c’est la solitude de l’amour que j’aime, le rêve. Alors je crie à tue-tête. Être complexe que tu es ! Jamais rassasiée.

Le feu et la glace.

Je dois savoir pour me confier. Je dois connaître l’autre. Autrement, l’huître reste dans sa coquille bien verrouillée, rien ne pourra la faire bâiller.

Je lis des choses que je ne comprends pas. C’est pas grave, mais je me sens inutile, inerte, in. Et in. À l’in….fini !!

Pourquoi, ce besoin, de vouloir faire bouger les lignes chez l’autre, alors que je ne suis pas capable de le faire pour moi. Va comprendre. Moi, pour l’instant, je ne comprends plus rien.

Je crois que déplacer les meubles est une belle excuse pour oublier de penser et de réfléchir, je suis dans une action purement physique qui va m’épuiser, mais qui va mettre pour un temps mon âme au repos. Ne plus penser. Ne plus réfléchir. Dormir, oui dormir. Je crois que je couve quelque chose. De vieux souvenirs me reviennent en mémoire. Pas bon signe. À suivre. Si le soleil revient, je verrai certainement la vie autrement.

Hier, j’ai vu un reportage sur une magnifique prouesse médicale, la greffe de jambes. J’ai failli vomir, il y a des sujets que je ne peux pas supporter. Et puis, l’augmentation du cancer du poumon chez la femme. Mais, ces gens n’ont pas vu les dégâts, la souffrance insupportable que faisait cette maladie. J’ai vécu tout çà. On ne s’en remet pas. Jetez vos clopes !!!  Double effet kisscool, vous vous porterez mieux, et je pourrai, en même temps, retrouver le plaisir de s’installer à une terrasse pour boire un café ou déguster un tartare !

 

Mon projet de voyage se précise et je crois que le problème se situe là devant l’immensité, pour moi, de ce qu’il va falloir prévoir pour partir, préparer pour ceux qui restent. Partir oui, j’ai un peu peur de ce voyage. En réalité, je suis complètement paniquée. J’aimerais un voyage d’amoureux qui se tiennent la main, qui rient, qui partagent, qui s’aiment. Allez voir la maison bleue, comme un joli souvenir de notre adolescence amoureuse. J’ai perdu l’amour, enfin celui-là.

 

Mon compagnon de voyage, la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivée dans ma vie, mon garçon préféré, est, simultanément, en train de partir vers d’autres rivages, il est trop tôt pour en parler, pour y penser. Mais, j’avais anticipé cette rencontre, je n’ai donc pas été surprise. Je ne souhaite qu’une chose que ce beau moment dure, dure. J’en suis heureuse, très heureuse, pas jalouse, je voudrais tant que cela marche comme lui le souhaite, mais je sens déjà le vide qui va s’installer, même si parfois, son bordel et sa maniaquerie bien imbriqués me hérissent le poil. Même, si je hurle de ne pas retrouver les choses où je les ai laissées…

Anticiper, se projeter, c’est mon drame, toujours ailleurs, plus loin, putain pourquoi je ne sais pas vivre l’instant présent, là comme çà !! Tout va bien. La maison est silencieuse, l’angoisse est là, j’ai ressorti la petite boîte, oui je sais, je devrais lutter. Je ne peux pas. Je ne veux pas.

 

J’attends. Il m’a promis. Mieux, il s’est proposé de m’aider. J’attends, hier, aujourd’hui, demain. Rien. Rien ne bouge. Il ne se passe rien. J’étouffe. Au secours !!!

 

J’ai revu «Frida» le film, j’en suis encore bouleversée, plusieurs jours après. Pourquoi cette femme a-t-elle un tel impact sur moi ? J’ai une idée. Là encore, je ne veux pas que l’on me balance des trucs sur elle même par gentillesse. Je la veux là. Je dois être castratrice, non ce n’est pas le mot. Non, car je souffre pour ce qu’elle a vécu, mais j’admire tellement sa force de caractère. Je me sens cloporte face à elle. Et pourtant j’ai vécu depuis toute petite des moments de grande violence pour une petite fille, de la violence dans ma petite tête encore innocente. Je radote, mais les choses reviennent spontanément. Il faut que tout ce fatras intérieur sorte, explose. Il faut que je me libère.

J’ai tellement aimé lorsque dans le film, où enlacée avec son père, elle lui demande :

«Pour quelle raison tu t’es marié papa ?»

«Pour t’avoir toi.»

Les larmes sont venues devant cette évidence.

Il n’y a rien de plus beau. Et pourquoi tous les papas (ou les mères) ne savent pas dire ces simples mots si beaux ? Un vrai luxe d’amour. La vie serait si belle, si douce. Nous pourrions rire, chanter, danser, hurler et aimer. C’est tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article