le vent m' appporte les bruits
Le vent m'apporte les bruits
et emporte mon silence
j’étais si bien dans ma bulle
subitement, l’impression que ma tête va éclater
tout le monde est donc dehors !
ce monde a-t-il recommencé à vivre
malgré la quatrième vague ?
suite de la pandémie
on dirait bien que oui…
par frénésie, par peur, par résignation, par nécessité
chacun ses raisons
chacun ses craintes
chacun ses douleurs
chacun sa vie.
Dans le ciel, enfin redevenu bleu,
les avions se suivent et ne se ressemblent pas
ils forment une toile d’araignée et laissent des fils laiteux
J’écoute tous ces bruits de moteurs,
tous différents les uns des autres
j'aimerais tellement comprendre ce qu'ils signifient.
Une porte claque : porte de voiture ?
Le coffre est ouvert, les bagages s'entassent,
j'entends les roulettes des valises crisser sur le bitume,
la galerie menace d'exploser sous des bâches bleues qui déjà volent au vent.
le départ est imminent
vers le grand sud,
traverser la méditerranée
retrouver d'autres odeurs, d'autres saveurs, d'autres couleurs,
d'autres pensées, d'autres traditions.
Une trottinette passe
la chienne endormie sous la table du jardin soudain bondit tel un zébulon,
oubliant son sommeil
top urgence ! course vers la porte, aboiements comme si le ciel lui était tombé sur la tête.
Un autre avion zèbre le ciel,
un autre couloir mais toujours vers Le Bourget ou Roissy. Dans cette direction, l'arrivée est imminente, bientôt la douane, les tests, les QR Codes, le Pass sanitaire, les masques, le gel, tous ces nouveaux mots de notre quotidien.
Sont-ils touristes ou commerciaux, rentrent-ils chez eux pour les vacances, ou rentrent-ils chez eux les vacances finies ?
et les UM ? Qui pour les accueillir, papa, maman, grand-mère, grand-père, pour une semaine, pour un mois, pour plus…
Bruits des travaux insupportables près de chez moi,
et d'autres nuisances que je n'arrive pas à identifier… souffleur pour les feuilles, gros aspirateur mais je n’y crois pas, ou pire ; gros travaux sur la chaussée au bout de ma rue ?
Mes acouphènes sont aussi de la partie et les deux petits appareils pour les atténuer se répondent à coup d' effet Larsen fort désagréable.
Un peu plus tôt, un adorable petit moineau, au joli camaïeu de bruns, s'était posé sur le rebord de ma fenêtre, j’ai retenu mon souffle, il est quand même parti après avoir chapardé une miette de je ne sais trop quoi.
Maintenant, tous les oiseaux se sont tus, ce gazouillis timide et léger était pourtant agréable.
Quel dommage tous ces bruits de l’été parce qu’on est en été !!! et qu' enfin il est possible de profiter "du dehors"
mon monde en miniature, sorte de cabinet de curiosités, à ciel ouvert, où les plantes ont des histoires à raconter.
Ce matin les groseilles à maquereau rouge-pourpre comme quand j’étais petite dans le jardin de grand-papa.
Les figues ce sera pour plus tard, le raisin boude.
Concentration anti-bruit au max. mission : planter des petites pousses du cassissier exfiltré ailleurs dans le jardin et qui semble plus heureux.
Dernière mission en extérieur du matin : cueillette d' un bouquet aromatique pour le déjeuner. Il y aura un mélange d'estragon persil ciboulette basilic et même de la sauge ananas
et peut-être d’autres petites merveilles.
Ravissement et bonheur totalement assurés.
Si seulement les bruits pouvaient se calmer ce serait le paradis,
je pourrais aussi reprendre le cours de ma lecture. Ce livre est une petite merveille, que je prends le temps de savourer page après page,
pour ne pas arriver trop vite au mot : FIN.
Assez rêvé la vie quotidienne m’appelle.
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