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Et voilà que je parle au merle dans le jardin !
je lui pose des questions
sur sa vie
ses petits
tandis que goulument il est à la recherche
de petits riens pour les nourrir
combien de petits ? je ne sais pas !
au moins un, je l'ai vu
qui voletait très maladroitement
puis s'était posé apeuré devant ma porte
la tentation était si forte :
le ramasser doucement
le caresser
le nourrir
lui parler
puis, non
il m'a paru plus sage de laisser faire la nature
ce matin je sais que c'est sa maman
à qui je parle
une sensation rien de plus
j'espère qu'il va bien
la canicule s'est évanouie
en une nuit il a déjà dû bien changer
les oiseaux sont surprenants
j'imagine qu'il vole enfin
éloigné des prédateurs terrestres
et que déjà il rêve d'évasion
de ciel bleu
d'horizons lointains
à moins qu'il se plaise dans cet environnement
pas pire qu'un autre
citadin, urbain
mais verdoyant
un pigeon a bien fait son nid
choisissant ma glycine
ce qui ne me serait pas venu en tête
a paru évident pour un pigeon
j'attends de voir les petits
commencer à s'égosiller avant de prendre leur envol
et ainsi continuer le cycle de la vie
pigeon urbain, un peu la plaie
mais que serait une ville sans quelques pigeons ?
déjà que les moineaux ont déserté
déjà que les chevaux ne parcourent plus les rues
pour se rendre au marché, chargés de fromages,
d'oeufs frais, de poulets picorant dans les champs
déjà que…
alors merles, pigeons,
hannetons, coccinelles,
escargots qui dévastez tout
laissant des traînées argentées
de vos pérégrinations,
et autres petits êtres
de notre nature si précieuse
be happy
ici
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photos ERC/DR