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la vie comme je l’aime
juste comme ça
la ville est apaisée, pas un bruit, pas un cri
le soleil réveillé est joyeux
à peine un lambeau de nuage dans l'immensité bleu marial qui derrière le feuillage rouge taurin du grand érable se fraye un chemin pour caresser ma joue et sécher les blessures enfouies
une si légère brise que même une plume ne s'en émouvrait pas
juste quelques cheveux blancs indisciplinés d'une nuit trop sage qui prennent plaisir à voleter autour de mon visage
nuit sage : c'est une façon de dire que parfois les nuits sont compliquées
et pourtant le sommeil est venu, mais le cauchemar aussi...
synthèse hallucinante de deux faits exogènes qui m'ont entraîné dans un étrange voyage à revoir ma mère errante, hésitante, délirante
je l'ai vu monter des marches qui allaient je ne sais où et soudain ce qui devait advenir advint... la chute sur les rochers tranchants et la fin pathétique et tellement prévisible. Il n'y a rien à ajouter...
si, peut être un jour de faire un rêve joyeux avec maman. J’ai des doutes !
le réveil fut dur. les pensées innombrables. Il restera ce cauchemar,
je sais il revivra. Laissons-lui de la place.
Le jardin me protège, la chienne sur les genoux,
je calque ma respiration sur la sienne si bienveillante,
le soleil m'effleure toujours de ses rayons de miel,
les framboises rondes et juteuses sont englouties,
le thé a comblé mon besoin hydrique provisoire,
les petites graines de lin ont craqué sous mes dents,
la poignée de bonbons (?) blancs, ou multicolores, pour calmer les douleurs, commence leur effet,
la batterie du téléphone menace d'extinction et bien je ferai sans, ça doit être possible ?
bah non ! je ne pourrai plus écrire !
vite le recharger et finir la page d'écriture des pensées éphémères d'un samedi normal, car...
il est temps maintenant d'ouvrir le livre islandais qui dans ma boîte à lettres m'attendait ce matin.
La vie est belle
je vais la savourer
l'instant est beau
je vais en profiter
chaque moment de douceur remplit mon cœur
faire plaisir et se faire plaisir
que demander de plus ?
Si... que cela dure
ma vie serait elle infinie ?
finie ?
définie ?
avachie ?
à finir ?
à... vivre tout simplement !
profiter de l'instant présent
le vivre
le savourer
comme un verre de Grignolino bien frais
l'aimer
et en redemander
juste comme ça
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