The Scorpions
23 novembre 2011
Les passions ne s’expliquent pas, elles se vivent.
Et Plotin se mêle au concert…
En mai 2010, c’était l’Olympia. Plus d’un an après, dans une tournée d’adieu, qui je le souhaite durera des années, c’était le POPB.
Après avoir eu les oreilles arrachées par une première partie, avec une chanteuse comme leader, dont je ne retiendrai que le nom du groupe : GUANO APES, un bon point pour eux, en dégustant un hot dog dans la coursive, l’heure est enfin venue d’entrer dans la salle, inutile de le dire bourrée à craquer. Tous les âges sont là prêts à vibrer au son de Scorpions. Un public qui sera présent, sage et enthousiaste et participatif à souhait, mais sans excès.
Le décor est le même qu’à l’Olympia, pour cause c’est le même tour, sauf qu’il est en configuration grande salle, donc plus d’écrans et un podium monumental pour Kottak, le batteur inspiré du groupe, au vague air de Philippe Katerine. Sans oublier une énorme avancée dans la salle en forme de langue et qui va complètement changer la physionomie du concert
Nous sommes plein centre, au premier rang des gradins, ainsi pas de tête, que du bonheur. Je prépare les jumelles, le Lumix et les boules Quiès que j’enlèverai finalement à plusieurs reprises et pas que pour les slows.
La salle explose lorsque le show commence avec l’arrivée de Kottak sur son podium s’élevant à au moins 5 mètres au dessus la scène et que les vidéos et les jeux de lumière jaillissent dans le noir de la salle.
Subitement, une curieuse association se fait en mo. En fait, je trouve la situation très « plotinienne ». L’ensemble des petits moucherons que nous sommes tous, dans une même idée, une même musique, une même pensée.
Treize ou quatorze mille individus, de sexe, d’âge, de style de vie différents. Chacun une individualité et pourtant tous unis, tous les bras en l’air, le battement de tête et de pieds à l’unisson, tandis que la musique résonne et qu’un soutien-gorge violet vole dans la salle passant de main en main.
L’époque des briquets est bien finie, car si toute bouteille est strictement interdite dans la salle ce soir, ce sont des milliers d’écrans lumineux qui telles des lucioles, s’éclairent en un même geste. Ainsi demain, les souvenirs, mêmes flous, seront encore vivants, quand les guitares auront rejoint leurs housses et les roadies rangés et transportés vers une autre salle les tonnes de matériel pour une autre « plotinerie ».
Alternance de rocks et de slows, pour un groupe considéré comme moribond, par certains, et qui affiche pourtant une vitalité que l’on voudrait éternelle.
Qu’importe de ne pas connaître la setlist, d’avoir oublié, les paroles et le titre des chansons, les albums correspondants, la seule chose importante est que la voix de Klaus tienne. À Tours, elle était partie et le concert avait été annulé. Cette voix qui me fait tant vibrerr et qui me berce même dans les aigus, qu’elle tienne le plus longtemps possible et pourquoi pas la nuit entière. Ne rêvons pas. Le concert durera quand même plus de deux heures. Une seule fois, j’ai regardé ma montre, étonnée en constatant que les 2/3 tiers du concert étaient déjà passés.
Que j’aime ce groupe, au-delà de leur musique, de leurs mélodies, j'aime leur proximité avec les fans, leur gentillesse, leurs sourires, leur fougue, le plaisir visible d’être là, leur complicité, leur générosité, l’écoute de l’autre, l’empathie : osons.
J’aime ce groupe qui distribue à la volée, baguettes et médiators, en quantité, drap de bain et plus encore.
J’aime leurs sourires de gamins gourmands et toujours émerveillés, enfin c’est ce que je veux voir. Une fois, j’aimerais être back stage.
J’aime leurs courses effrénées impossibles en petite salle, d’un bout à l’autre de l’avancée.
En fin de compte, j’aime ces concerts sans vraie surprise, peu de nouveautés, c’est le moins que l’on puisse dire, mais chaleureux.
Un concert et trois rappels plus tard, les lumières se rallument définitivement pour ce soir. Le temps est frais et très automnal, je chante encore d’une voix éraillée d’avoir trop chanté. Je suis bien, il ne me reste qu’à rentrer chez moi et à mettre un bon vieux CD… de Scorpions pour prolonger la magie du moment.
À la prochaine… Je fais un vœu.
LA SETLIST
01. Intro
02. Sting In The Tail (Single - E Sting In The Tail - 2010)
03. Make It Real (Animal Magnetism - 1980)
04. Bad
Boys Running Wild (Love At First Sting - 1984)
05. The Zoo (Single - Animal
Magnetism - 1980)
06. Coats To Coast (Lovedrive - 1979)
07. Loving You Sunday Morning (Lovedrive - 1979)
08. The Best Is Yet To Come (Sting In The Tail - 2010)
09. Send Me An Angel (Single - Crazy World - 1990)
10. Holiday (Lovedrive - 1979)
11. Raised On Rock
(Sting In The Tail - 2010)
12. Tease Me, Please Me (Crazy World - 1990)
13. Dynamite (Single - Blackout - 1982
14. Kottak Attack (Drum Solo)
15. Blackout (Single - Blackout -
1982)
16. Six String Sting (World Wide Live - 1985)
17. Big City Nights (Single - Love At First Sting - 1984)
Encore 1
19. Still Loving You (Single - Love At First Sting - 1984)
20. Wind Of Change (Single - Crazy World - 1990)
21. Rock You Like A
Hurricane (Single - Love At First Sting - 1984)
Encore 2
22. No one like You (Single - Blackout - 1982)
Encore 3
23. When The Smoke Is Going Down (Acoustic)
(Blackout - 1982)
LE BILLET