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Publié par la tortue à plumes

 

Matin grisailleux, humide sans intérêt

Et le téléphone qui sonne depuis deux jours juste au moment où ma vessie est gonflée et n'en peut plus ! Quelle est cette connexion étrange entre l'un et l'autre ?

Pourquoi le téléphone ne peut-il attendre quelques petites minutes ?

Puis… plus rien pendant des heures

La chose m'agace prodigieusement

Bousculée, cette semaine encore, par des nouvelles exogènes, anxiogènes,

Cambriolage, maladie, et maladies, et virus et fin de vie et… pas drôle

Ma sensibilité est à fleur de peau

Au milieu de tout cela, une parenthèse non pas inattendue, mais veloutée comme sa main sur ma joue, un petit geste de rien du tout, qui m'a profondément émue.

Geste que je sais remettre parfaitement à sa place. Heureusement, mais n'empêche !

Pourquoi ce matin ?

Pourquoi faut-il que soudain je me souvienne qu'il n'avait pas voulu que nos noms soient gravés sur nos alliances, alors que nous nous sommes mariés dans un lieu tellement fort, tellement symbolique, tellement mystique et tellement vibratoire ?

Pourquoi cette pensée entraine-t-elle la suivante, pas de carte de visite commune, j'aurais été fière à l'époque de voir sur le même petit bristol : Monsieur et Madame ou nos deux prénoms ?

Pourquoi ?

Des banques séparées,

Et alors pourquoi pas des appartements séparés ?

Beaucoup le font, je regrette un peu

Je ne serais pas aujourd'hui confrontée à ce quotidien qui me ronge,

Dès qu'il part, je respire, la maison retrouve des couleurs, je range, je trie, je jette, je nettoie, je vide, je vis tout simplement au rythme de mon cœur.

La nuit recroquevillée, dans mon centimètre carré, la chienne blottie dans les plis de ma chemise de nuit, je dors des vraies nuits, même si certains cauchemars ou vilains rêves me perturbent.

Je compte les jours, j'attaque déjà le compte à rebours, je n'aurai pas le temps d'accomplir ma mission, de finir de me retrouver, de me gaver de légumes, de betteraves, de tapioca de choses simples, pour moi, quand je veux, sans entendre le tabouret qui s'agite dans la cuisine.

Je ne sais pas.

Et pourtant être seul n'est pas la solution

Et pourtant être à deux n'est pas la solution

Où est la solution ?

Je cherche, je ne trouve pas

Indécise, consciente des failles de la vie solitaire

Consciente des failles de la vie de couple

Lorsque le couple n'est plus qu'un nom sur une déclaration de revenus

Bah ! c'est la vie

Il y en a des pires

Il y en a des meilleures

chacun son chemin,

J'aimerais surtout sentir des vibrations

Et là, il y a quelque chose de mort

Et pourtant, je guette fébrilement que l'avion ait atterri

Pour être sur qu'il est bien arrivé ?

Je ne suis pas assez tordue pour penser cela, tout au fond, loin très loin…

Mais que j'aime ma liberté

Que les rires, la complicité, l'écoute, l'amour me manquent

Heureusement, la petite boîte verte est là

Elle me tend la main, attends-moi j'arrive

Après je serai mieux

Le soleil reviendra

Il y a des maisons hantées

Il y a des maisons déprimées

L’addition des moins font des moins, c'est mathématique

Et si nous allions chacun notre chemin ?

Rangeons cette pensée dans le grand panier à oublier.

CQFD !

 



 

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