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Publié par fuzzybabeth

Bof, la journée commence mollement.

 

Des petites contrariétés qui IMG 1881 ne passent pas. Les jambes en compote sans comprendre pourquoi. Un coup de téléphone plus tard et un rayon de soleil derrière les carreaux, l'énergie revient. Je déjeune rapidement, sans prendre le temps de boire mon café. Le téléphone dans la poche, les écouteurs dans les oreilles, je pars, seule, vers une fleuriste de Bois-Colombes qui me délivrera, un peu plus tard, le colis espéré.

Je m'enhardis, mes pas deviennent plus légers. Je regarde tout autour de moi. Les innombrables tags le long de la voie du chemin de fer font une tache de couleur, même si je ne les aime pas vraiment. Pas un train à l'horizon. Pas un bruit non plus. Juste le soleil, moi et Jean Louis Aubert. Mon Dieu que j'ai eu du mal à rentrer dans cet album très intimiste, un peu triste et puis non, finalement, je retrouve la gentillesse, certains diraient la mièvrerie, ils auraient tort, la bonne humeur, la gaîté et cet univers plein d'espoir et de lucidité si simple que j'aime tant.

Seule, je fredonne, je n'ose pas chanter trop fort, je suis quand même dans la rue, il y a peut-être des gens cachés derrière les carreaux. Les chansons se suivent : « maintenant je reviens », « demain sera parfait » et les autres.

IMG_1882.JPG

J'ai mis les morceaux en mode aléatoire. Soudain, la musique saccadée des « lépidoptères » déboule dans mes oreilles. Les paroles sont quand même très allumées, ou très naïves, ou bien très parlantes. C'est selon. J'y entends de la poésie. Les vautours en prennent pour leur grade et c'est bien fait. Mes pieds, peu à peu, se mettent à avancer au rythme de la chanson, en cadence, en déhanchement. Je dois avoir une drôle de dégaine, aérienne comme les papillons. Je suis comme eux, je volette vers la fleuriste. Je butine au passage de jolies images. Clic clac les photos, petits moments d'hiver annonciateur de printemps encore lointain. Des bourgeons ont osé éclore. Les imprudents, il est peut-être encore trop tôt. Moi, j'en profite, je m'en nourris. Mes yeux sont comme la trompe des papillons, je plonge dedans au maximum, je suis heureuse. L'air est frais.

Je remets les lépidoptères en boucle.IMG_1886.JPG  

Mission accomplie. Le colis dans mon cabas, je refais le chemin à l'envers avec mes lépidoptères. Mes pas sont légers, légers. La vie est belle. J'ai oublié toutes mes petites contrariétés. Plus rien ne peut m'arriver. Une heure plus tard, je suis rentrée chez moi. Un message sur le répondeur, le téléphone sonne. Il faut que je sorte de ma bulle.

Au moins, ce soir, je saurai pourquoi j'aurai mal aux jambes. IMG 1887

 

 

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