CHRIS ISAAK
C’est déjà loin. Le concert était le 19 juin au GRAND REX.
Je n’ai pas écrit une ligne sur le sujet, pour cause d’un coup de colère !! Etre zen n’est pas mon fort je sais.
Et pourtant, j’étais tellement enthousiaste, je savourais d’avance cette belle promesse.
Un beau mec, une voix à se damner, un sourire ravageur, des chansons qui t’emportent dans leur tourbillon et toute une machine hollywoodienne ou tout comme.
Mais, le lendemain matin de cette divine soirée, patatras la newsletter du blog des « allumés du bocal » , me dit : concert de Chris Isaak, ce qu’en a pensé Vik. Je fulmine, je lis quand même, bof, copié collé de tous les autres concerts, toujours la même rengaine, (valable pour lui et pas que lui) c’est peut-être vrai et tant mieux, mais où j’ai été vexé comme un vieux pou, c’est que nous y étions tous les deux, que la soirée avait été charmante, et que tout à coup, hop un coup de crayon, il n’y avait plus que lui, et moi alors, même pas un petit mot gentil qui m’aurait fait très plaisir, rien ! … grrrrrrr.
Je viens d’aller faire un tour sur leur blog , très documenté, (le mien d’allumé y passe la plupart de ses jours et de ses nuits, çà doit aider), pour retrouver la set lit et là oh ! son CR a disparu, c’était bien la peine que je m’énerve. A la place celui d’Eric.
Encore des larmes !!! l’un ou l’autre ou l’autre … et si vous pleuriez pour des causes plus importantes qu’un concert, fût-il excellent ?
Est-ce qu’on pleure nous les filles ? En tous cas pas moi. Je me remplis les yeux, les oreilles, la tête, je souris, je chante, je ne pleure pas. Pour Brel ou Piaf oui, mais bon, c’est une autre dimension. Un monde perdu.
J’ai bien aimé les quelques concerts auxquels j’ai assisté cette année. Excepté Raphaël et son funambule. Et pourtant quand on sait à quel point j’aime Raphaël, je vais bientôt dire, « j’aimais » Raphaël, son disque à sortir m’afflige ! je ne suis plus du tout. Je l’écouterai quand même mais les extraits qu’il a rodés justement sur la tournée acoustique ne m’ont pas convaincu une broque. Je peux changer d’avis, c’est mon habitude, à suivre…
C’était donc une belle soirée de juin. Blue hôtel, dancin’ etc. font parties de mon top. Comme je n’ai aucune mémoire, je passe les titres pour ne retenir que des émotions. Pas de CD mais toujours un grand plaisir à l’entendre.
Il a tout bon ce mec. Une voix entre Roy Orbison, Elvis Presley. Un showman accompli et complet.
Dès son entrée sur scène, tu sens que tout sera bien. La Classe. Dans son somptueux costume bleu de chez bleu, rebrodé, un vrai décor de western, chemise blanche, petite cravate rouge, guitare blanche, bretelle de guitare à son nom. Bleu, blanc, rouge : j’aime ! Les chansons s’enchainent, les musiciens mis en avant, de vieux complices, s’éclatent. Un excellent percussionniste. Changement de guitare, la bretelle est unie, mais la guitare est gravée de son nom. Et s’il avait des problèmes de mémoire. Je plaisante.
Il n’hésitera pas à parcourir la salle en courant sans lâcher le micro, il chantera avec une de mes voisines. Il grimpera jusqu’au dernier étage des balcons, et le Grand Rex est très haut !! Il fera monter sur scène plusieurs spectatrices. Une présence extraordinaire. Attentif à son public, à son bien être. Son charisme est assez fascinant. Et ses tenues impeccables. Quel plaisir et quel contraste avec tous ceux qui nous infligent leurs jeans pas toujours du plus frais !! Changement de costume, il a emprunté une boule à facettes. Les tesselles sont venues se coller sur son costume. Curieux comme impression, surtout le pantalon. Tout brille, tout scintille. Nos yeux sont à l’unisson, la salle complètement acquise, fascinée, sage, jusqu’à ce qu’il nous demande de nous lever. Et ses désirs sont des ordres tellement le sourire charmeur est là. Il est vrai que le décor du Grand Rex ajoute beaucoup. Un de ses musiciens montera nous charmer d’un des petits balcons latéraux. Il osera tomber la veste pour les derniers morceaux. La petite cravate toujours bien serrée autour de son cou.
Si certains chanteurs pouvaient prendre exemple sur lui ils se grandiraient surement. Pas de suffisance, du partage, de la complicité, du bonheur, de la joie, du respect. Et, si c’est pas vrai, je n’ose même pas y penser, c’est tellement bien fait que tu n’y vois que du feu ! Oh que c’était bon ce concert comme seuls les américains savent en monter, la bonne humeur, le talent et la gentillesse en plus.
C’est sur, s’il revient à Paris, j’y retourne. Il aurait pu me chanter les pages jaunes j’aurais tout aimé. Trop bien.
We are waiting for your next tour.