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Publié par la tortue à plumes

 
Petit matin,
L'aube point
Derniers instants d'abandon
Dans le grand lit
Tout devrait aller bien
Soudain, il arrive
Incontrôlable
et envahit mon esprit
Cauchemar
 
Bizarre
Impossible à relier à un événement
J'ai bien une idée
Tous les deux vivants, moi ; vulnérable
Des fleurs, une voiture,
Une invitation
Qu'ai-je fait ?
Oublié au réveil
Comme la suée qui déjà sèche
Et s'évapore emportée dans un grand tourbillon
 
Pas bien dans ma peau
Pourquoi ?
Pourquoi sont-ils là ?
Pourquoi me déboussoler ?
Pourquoi m'engueuler ?
Pourquoi ces reproches ?
 
Pas compris d'ailleurs
Voix d'ailleurs inaudibles
Je n'ai pas de souvenir
Qu'un quai de seine
Qu'un coffre de voiture
Des propos violents
Déraisonnés
 
Où ai-je failli ?
Je ne saurai jamais
La nuit déjà cachée sous les draps
Ne pas les sentir
Ne pas les inviter
Ne pas les faire pénétrer
Pourquoi cette nuit ?
Délire de l'absinthe
Quelle absinthe ?
Il n'y a pas cette chose-là chez moi
Elle n'est plus pareille d'ailleurs
Hallucination
Moment de panique
Du mal à oublier
 
Mais… oublier quoi ?
D'avoir mis les fleurs sur le rebord de ma fenêtre
De ne pas avoir fait l’effort de leur porter
Bientôt, j'irai
J'irai, accompagnée
on l’a dit
La promenade sera plus agréable
Voir les grands, les inconnus et ceux que j'aime
Baschung, Jim Morisson
Et si c'était à cause de lui
Qu'ils sont venus cette nuit
Ce pourrait être la raison
Lui, plus en avant qu'eux
Pourtant eux, j'en ai parlé
 
J'ai trahi ?
J'ai parlé de fleurs
Il n'y a pas de fleurs
Je ne leur porte pas de fleurs
À lui non plus !
C'était de la poésie
Ce n'était pas vraiment ma vie
Et puis
Je vous ai discrètement cités
Vous étiez dans mon texte
Vous étiez dans mes pensées
Je ne méritais pas ce cauchemar
J'ai besoin de paix
De douceur
J'aurais tellement voulu plus
 
Alors, oui je suis critique
Je suis exigeante
Pour moi et pour les autres
Tout ceci me fatigue
Je pense à vous
Que puis-je faire de mieux ?
Prier ?
Vous invoquer ?
 
Je sens votre présence sur mes épaules
C'est lourd, lourd
Je fais ce que je peux
Vous devriez être fiers
J'ai enfin la vie que je veux
Je pose des mots sur des horizons imaginaires
Je pose des textes pour apaiser mon être
Vous faites partie de moi
Comme je suis partie de vous
Alors, laissez-moi respirer
Juste un peu
 
Un jour nous nous retrouverons
Vous poussière et moi cendre
En attendant, ma vie se tricote avec des mots
Pour oublier mes maux
Les miens, les vôtres
Merci les mots
Les mots de la force
Du salut de ma vie.
 


 photo erc DR  /  11/3/2013 >1ère publication sur le blog
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