c'était déjà hier
À mon aurore, il est dix heures vingt.
La journée peut commencer
l'Assam cuivré, chaud et fumant, rempli mon bol
m'attend
la chienne sur les genoux
Je sens sa chaleur, sa douceur
Sa gourmandise aussi, un peu de réalisme !
J'ai besoin de sa présence ce matin
Hier soir, je l'ai un peu rabrouée en rentrant
J'avais oublié l'heure
Erreur de métro
Puis le chemin dans le mauvais sens
Reculer l'échéance
Et pourtant, être là
La rue, je marche à grands pas, je sors la petite boîte verte
Respirer…
Demain, dans un an, dans dix ans elle aussi ira rejoindre le paradis blanc des chiens
Je serai dans la panique, et parallèlement dans l'action, c’est un peu la même chose parfois !
Je choisirais aussi mes vêtements : rituels
Passages obligés, en tous cas, pour moi
Je me souviens, la robe grise et bordeaux pour Biba
Rappelle-moi l'année ? 1972 ? son regard ne m'a jamais quitté
Je n'ai jamais ressenti cela pour les autres qui ont partagé ma vie.
Elle y retrouvera Hoël, calmement endormi, hier, pour toujours, brave, altier, courageux et exceptionnel jusqu' à son dernier souffle. So long…
Bref ! la vie d'un animal
Il faut tourner la page
Notre vie n'est pas leur vie
Mais sans notre vie, quelle est leur vie ?
Autre débat
Son collier rouge dans le sac rouge de Marie,
une tache de couleur, pour un moment gris
Le remercier de ce moment ; communion intense entre nous, une trinité, pour lui autour d’ elle. Moment fort.
Et puis les gâteaux au chocolat, offerts par Philippe, pour adoucir l'instant
Et puis la discussion dans ce bistrot
fréquenté une première fois en "repérage"
Et où je ne reviendrai plus
Un bistrot comme je ne les aime pas
Un peu triste, un peu lugubre, lumière glauque ? glâbre ? les deux !
Et pourtant on a ri
Cacher la peine
On a refait le monde
On a remonté les fleuves
Et puis nous nous sommes quittés
Direction un apéro de l'autre côté du mur
Je le retrouve juste de retour de Rome
Terrain neutre
Plus facile, sensation étrange
Un petit garçon caché sous un masque de Zorro
Une petite fille délicieuse blondinette m'a presque attendrie
Presque, j'ai tant de mal avec les enfants !
Une labrador robe couleur du beurre a eu ma faveur
C'est ainsi
Assumer ses choix, ses élans
Oh ! quelques flocons de neige se heurtent à la fenêtre
C'est encore l'hiver
Qu'il est long cet hiver
Les mauvaises nouvelles pleuvent
Résister à leur impact sur mes frêles épaules
Pas possible
Empathie, amitié, solidarité
Une grande pensée à Agnès R. pour cette autre rupture ce mardi
Soudain, son visage m'apparaît, je ne l'ai pas cherché
Il s’impose : Frida Kahlo
Mon obsession
Octobre… encore quelques mois
Je souris
Enfin une bonne nouvelle
En attendant, écrire avec un collégien
Quelle gageure !
Pas vraiment ma tasse de thé
Mais les mots sont plus forts que tout
Ils m'emportent dans leur nudité, dans leur spontanéité, dans leur vérité
Alors j'ai foncé
Frédérique était "nuancée" elle me connaît bien…
Ecartés les deux ou trois petits détails
Alors prête pour :
Explorer l'inconnu
Découvrir
Visiter immobile des terrains méconnus
L'aventure est en route
Je la "kiffe" comme ils doivent dire mes «4e»
4e : mauvais souvenir
j'en ai fait deux
on m'a dit "merci"
les premiers émois
classe mixte
j'ai bien fait d'en profiter
çà c'est gâté après
sauf que…
J'y ai fait une rencontre, jamais démentie
Qu'avons-nous en commun ?
Rien, oh bah non ! plein de choses
autrement…
surtout un immense respect de l'autre
et la joie de rigoler,
et l'écoute qui n'a pas de prix
Mon amie écoute Fauré et moi Ummagumma !
on s'en fout ! c'est pareil,
mon rendez-vous du troisième jeudi du mois
une part de mon présent, nourrie du passé
il y aurait tant à écrire
et si j'en faisais une nouvelle
à suivre
faire revivre nos délires
les lettres insensées écrites pendant les cours
ah ! si nos mères savaient
des délires adolescents
des voyages imaginaires
des rêves plein la tête
nous risquions la règle sur les doigts
le parquet à cirer
la vaisselle dans les douves
La voie est libre Marie
Dorénavant ton temps est à toi
Tu peux ranger la serpillère
Tu es libre
Fais-toi plaisir
Tu as le droit
Tu peux le faire
Alors, fais-le
J'ai confiance en toi
j'aurais voulu mettre une photo mais je n'ai pas osé