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Quelque part dans le périgord vert
Quelque part dans le périgord vert, je t'ai aperçu.
Je me suis approchée et je t'ai regardé,
Tu fais partie de ces originalités que la nature nous offre
et qui me ravissent.
Tu aurais pu être sculpté par la main de l'homme
un artiste fantaisiste à l'imagination débordante
qui t'aurait construit comme une sorte de puzzle.
Je me suis approchée et je t'ai regardé,
déjà de loin, tu m'impressionnais
alors de près…
quelques frissons ont agité mon corps
avide de mieux te découvrir.
La première pensée qui m'assaillit
fut Arcimboldo, je pense que tu peux en être fier,
très belle référence, de simplicité et de complexité imbriquées.
Je me suis approchée et je t'ai regardé
petit à petit ma palette s'est élargie
d'abord, je t'ai imaginé être la tête d'un monstre
des légendes médiévales, puis je me suis ravisée,
tu avais une bonne tête,
certainement incapable de faire du mal à une mouche,
tu avais même deux têtes puisque au-dessus de ton front,
une tête de veau se dessinait, pas vraiment comestible,
puis, le fer à cheval m'est apparu, comme planté dans ton crâne,
ce qui aurait expliqué ton visage fracassé,
toujours pas !
alors l'idée d'Elephant man a surgi,
c'était beaucoup plus réaliste
et tout s'est précipité
tu étais un élan, un caribou, un dromadaire ou un auroch après l'attaque d'un ours,
peu probable en Dordogne, et trop anachronique.
Du mucus bien vert, sortait de tes naseaux
tu étais donc vraiment malade !
ton petit toupet sur ta tête me fit rigoler
et mes sens vacillèrent.
Un "t'es où ?" m'appelait,
il fallait que je regagne le groupe
une seule question me taraudait
serais-tu toujours vivant lorsque je reviendrais ?
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photo ERC/DR/ 2024