Une poignée de confetti
Une poignée de confetti d'une vie bien remplie
Une longue nuit très désorganisée
alternant rêves cauchemardesques
réveils en sursaut impromptus
encore étonnée d'être toujours vivante
c'était un de ces matins où elle aimait rester au lit,
ce n'était pourtant pas son habitude, elle était plutôt matinale, et aimait se lever peu après que le premier rayon du soleil, improbablement présent à cette saison, ait fait le chemin jusqu'au fond de sa chambre pour venir lui caresser doucement la joue ; la joue droite. La gauche elle la cachait tout le temps, elle dormait sur le côté gauche, elle rêvait sur le côté droit, le côté droit était celui du bonheur, elle ne savait pas pourquoi, comme depuis ses premiers pas, elle l'avait remarqué, il y a peu sur de vieilles photos, elle avait toujours le pied droit en avant, prêt à fuir ? prêt à faire demi-tour ? plutôt prêt à aller de l'avant, c'était plus dans son tempérament.
Sous sa housse de couette, au décor fleuri et aux tons pastels qui invitent à la rêverie, elle n'avait pas envie de se lever, elle voulait rester là, elle sentait que quelques chose se passait que quelque chose ne reviendrait plus, il ne fallait pas rater cet instant. Sans savoir pourquoi, sa boîte à souvenirs s'était ouverte une boîte comme chacun en a, mais il faut savoir l'ouvrir, il faut savoir y découvrir les trésors accumulés depuis des années, et elle des années, elle en avait vécues !
L'année dernière elle était rentrée dans une dizaine qui n'invite pas à l'avenir ; une dizaine où l'on sait qu'il y a plus d'années derrière que devant ! mais ça elle s'en fichait, elle s'en faisait une force, l'envie d'aller plus loin, l'envie de se surpasser, l'envie de continuer à partager et découvrir, l'envie des mots, l'envie du voyage. Pour les voyages c'était très compromis, une chose qu'on appelait pandémie, leur "était tombée sur le coin du nez", plutôt au fond des poumons, dans les petites alvéoles si vulnérables ou ailleurs, c'était trop complexe pour elle.
Depuis quelques mois tout le monde était enlisé dans un marasme quotidien, on appelait cela confinement il y avait des mots nouveaux : décontamination, gestes barrières, masque elle s'y pliait avec zèle et détermination.
On comptait les morts.
On comptait les lits de réanimation.
Elle, elle en faisait des cauchemars. Elle avait peur tout simplement.
Une peur qui la prenait au ventre, parce qu'elle ne savait pas quoi en penser.
Mais qui savait alors ?
On naviguait à vue dans le brouillard, la boussole était cassée. Les certitudes évanouies.
Certains mots avaient disparu : liberté, week-end, autoroute, vacances, restaurant, théâtre, cinéma... Même saluer ses morts était impossible,
les cimetières étaient fermés. Qui avait peur que nos morts nous contaminent ?
Elle vivait dans sa grande maison avec son mari, son compagnon de route, plus très jeune non plus, un peu édenté, ce qui n'enlevait rien à ce sourire qui l'avait fait chavirer au premier regard. Il y a…
c'était hier, c'était avant-hier… qu'importe le temps n'est que le temps qu'on lui donne.
Elle avait réglé le problème du temps, tout au moins provisoirement, son agenda était vide, et c'était une vraie jouissance cette absence de contrainte horaire.
lundi, plus rien, kiné oubliée
mardi, plus rien, sophrologie confinée
mercredi et jeudi, ni coiffeur, ni manucure, ni shopping
vendredi, les courses. Attendre le livreur. Sans plus
samedi et dimanche, week-end.
La vie idéale en quelque sorte, pas de réveil le matin.
et pourtant sa vie n'était pas vide,
elle n'arrêtait pas de nettoyer sa maison
elle écrivait, et faisait écrire dans des ateliers virtuels
certains textes l'émouvait aux larmes,
elle lisait et puis elle regardait son jardin,
elle caressait son chien
et parfois elle ne faisait rien.
c'étaient les meilleurs moments de la journée
avant de s'activer à préparer les repas.
Ils avaient eu un fils beaucoup plus tard après leur mariage,
adulte, il avait quitté la maison, mais en ces temps barbares, deux kilomètres s'était trop loin pour se retrouver. De toutes façons, il n'avaient pas le droit de s'embrasser, de se faire des câlins, tout était interdit c'était la pandémie.
Elle se souvenait d'un hiver en normandie, il faisait un froid insoutenable. Il n'y avait pas de confort du tout. Ah si, un poste de télévision noir et blanc, début des années 1960. Fontaine-Bellenger, elle avait huit ans, sa maman était gravement malade, dépression profonde. Pas de quartier à l'époque : électrochocs, chambre capitonnée, isolation. Elle avait huit ans, elle avait dû apprendre à ne plus aller à l'école, pour rester chez elle, le risque était trop grand qu'elle ne tente un geste irréversible du quatrième étage de l'appartement. Etait-ce vraiment son rôle ? était-ce vraiment sa place ? Elle avait grandi en un battement de cils, plus jamais elle ne serait une petite fille, plus jamais elle ne serait insouciante, plus jamais elle ne verrait que le bleu du ciel.
Heureusement jamais n'existe pas. Avec le temps, elle avait apprivoisé sa nouvelle vie. Elle était résignée, elle qui pourtant était rebelle par nature, rebelle non pas par contradiction gratuite, mais pour savoir. Ces fameux pourquoi ? et encore des pourquoi ? auquel personne ne répondait…
A Fontaine-bellenger, sa tante était l'institutrice du village. Une seule salle, toutes les classes mélangées. Elle qui fréquentait les institutions religieuses, elle découvrait le monde rural, enfin presque, l'été elle allait dans le Poitou voir ses grands parents maternels, mais c'était les vacances, il faisait chaud, on jouait avec les cousins, on se promenait, on allait chercher le pain frais chez le boulanger près du pont qui traversait la Benaize. Le pain, une grosse miche sentait bon la farine et le levain, son grand-père lui faisait des tartines avec de l'ail. Un de ses cousins n'aimait pas, elle si. Aujourd'hui encore elle se fait cuire des gousses d'ail en chemise et se délecte lorsque la chaire cuite de l'ail pénètre sa bouche, se répand sur sa langue et enivre son palais. Elle laisserait bien le reste de l'assiette pour savourer ce petit moment de bonheur intime. Cette bouchée de souvenirs fondant lentement avant qu'elle ne l'engloutisse définitivement jusqu'au prochain bonheur.
Sa tante était devenue son institutrice, elle la tutoyait, elle l'appelait tata, tandis que les autres enfants, lui disait madame, ça lui donnait une espèce de prestige insolite.
Et puis, il y avait la tasse de chocolat chaud de la récréation du matin,
et puis, il y avait la craie qui crissait sur le grand tableau noir,
et puis, il y avait les grandes cartes de géographies avec les provinces, les rivières, et les villes.
Elle était fière de son pays. Liberté égalité fraternité, elle lisait tous les matins la devise sur la façade de l'école qui était aussi la mairie du village.
et puis il y avait la grosse peau sur le bidon de lait, sa tante en faisait des petits gâteaux savoureux.
Il y avait le revers de la médaille, le froid dans la maison, la nuit des petits glaçons se formaient sur les carreaux des fenêtres, l'eau de la cuvette pour la toilette gelait.
Un jour après de longues semaines, retour à Paris. La vie était plus confortable, mais où étaient les prés, les vaches, la liberté de gambader et d'aller ramasser les oeufs dans le poulailler ?
Elle n'avait jamais oublié
sa mère n'avait pas guéri
elle avait des séquelles de sa jeunesse
mais en même temps la force qu'elle avait dû déployer ne l'avait jamais quittée.
Alors qu'il dormait encore dans un léger ronflement, comme un murmure et signe de vie, qui la rassurait, elle décida de se lever car les souvenirs se bousculaient et il fallait qu'elles les écrivent avant ce soir.
pourquoi avant ce soir ? elle ne le savait pas c'était un défi, c'était pour elle un objectif de se dire ce soir je l'ai fait, j'ai su le faire, j'ai pu le faire quelque soit le résultat.
Après être descendue, et avant de se diriger vers la cuisine, la petite chienne sur ses talons,
qui n'attendait que sa gamelle de princesse avec ses croquettes et des haricots verts,
elle avait ouvert les volets s'émerveillant de n'avoir qu'à appuyer sur un bouton pour que par magie ils remontent sagement se lover dans leur boîte au dessus de la fenêtre, tandis que sous ses yeux, le jardin s'offrait à elle, en ce début de printemps joyeux, malgré les évènements.
Les couleurs les plus délicates et flamboyantes et les parfums suaves des glycines, et des iris se répondaient en faisant assaut de charme aux regards curieux de ceux qui savaient les voir. Elle était de ceux là. C'était viscéral, ce petit jardin, c’était elle, fouillis et riche de mille petites fleurs, kaléidoscope de son enfance, ses plus beaux souvenirs. C’était la brève saison des glycines. Elle se plantait devant ses grappes odorantes et virevoltantes sous le souffle du vent. Chaque année elle rongeait un peu plus, le panneau de bois sur lequel elle s'était accrochée, il y a une grosse décennie, jusqu'à le faire éclater.
Le thé était maintenant infusé, sa couleur de cuivre orangé miroitait dans le bol, un grand bol comme à la campagne, décoré de pivoines, de roses et d’un grand papillon aux ailes déployées. Son Assam préféré, chaque jour de sa vie, où qu’elle soit, depuis toutes ces années et sa découverte chez une amie à Madrid. Elle allait commettre un sacrilège et y ajouter un nuage de lait.
Etait-ce vraiment du lait, du lait sans lactose-écrémé-bio ?
Par petites gorgées les yeux fermées, le nectar chaud et odorant allait envahir ses papilles puis petit à petit tout son corps pour un voyage immobile. Parfois, elle sentait une larme perler, parfois, les souvenirs...
Elle souriait car hier en se promenant, dans le temps imparti, soixante minutes, attestation en poche, elle avait remarqué qu'une glycine avait eu raison d' une porte en métal.
Il était à ses côtés, ils promenaient la petite chienne, nez au vent, se calant sur le rythme de sa laisse ni trop courte, ni trop longue, qui n'aimait pas se sentir loin d'eux. Un mètre s'était déjà beaucoup trop. Il faut dire que pour un chihuahua c'est le bout du monde.
Elle avait dit à son mari : "tu as vu la nature sera toujours plus forte que nous, nous ne sommes que de passage, nous ne sommes rien, ou si peu, la nature peut vivre sans nous, mais nous ne pourrons jamais, nous ne sommes que des petits grains de poussière transformés en marionnettes animées le temps que la vie nous donne, avant de retourner à notre état naturel de poussière"
Il avait souri. Il était peu bavard.
dans une fulgurance, elle avait ajouté :
>"memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris"
se rappelant ses lointaines et vagues études et son parcours religieux qui avait failli imprégner sa vie entière.
elle s'était battue, elle avait voulu comprendre,
les pourquoi ? fusait chez elle,
sa mère ne lui avait jamais répondu
et pourtant elle était en droit de savoir pourquoi elle faisait ce qu'elle faisait.
elle considérait que c'était un droit fondamental de la conscience humaine.
Il savait qu'elle partait de temps en temps dans de grands délires, des discussions sans fin,
Il l'écoutait ou ne l'écoutait pas, c'était selon son humeur à lui. Ça faisait partie du jeu de leur vie, de leur longue vie commune.
Lui, il regardait ailleurs, mais elle ne savait pas quoi, elle ne savait pas vers où, il s'évadait, depuis toutes ces années, il était resté un mystère, il était lui, il était italien, elle l'avait connu lorsqu'elle avait seize ans et que lui en avait dix huit. Leur histoire était incroyable, elle avait toujours dit qu'elle voulait en faire un livre. C'était en Italie, après des années d'absence, à l'époque où les frontières existaient réellement avec présentation de passeport et parfois même la justification des devises transportées.
Un jour, chez sa grand-mère un numéro qu'elle ne connaissait pas s'était affiché sur l'écran du téléphone. il était revenu la trouver, ils s'étaient retrouvés à Limoges à la descente du train. Elle n'avait pas vu que la gare était si belle.
Comment était-il arrivé à Limoges, il ne lui était même pas venu à l'esprit de lui demander. Une seule chose comptait, il était là, qu'importe comment il avait fait le voyage, certainement en partie en stop, partie en train mais ce n'était qu'une supposition.
Un éclat de rire surgi de sa gorge laissa son mari interloqué. Arrachée à ses propres souvenirs, il lui demanda ce qui lui arrivait.
"C'est trop drôle, tu te souviens lorsque tu m'as appelé à La Trimouille pour me dire de venir te retrouver à Limoges, un numéro s'était affiché sur le cadran du téléphone". Mais quelle folle décidément ! c'est à peine s'il y avait le téléphone alors.
Celui de sa tante était mural et n'avait pas de cadran, juste une manette pour se connecter, c'était la dame du central téléphonique qui composait le numéro. Je crois que je vieillis et que je mélange tout.
Ils avaient ri ensemble, surtout lui pour qui les smartphones étaient plus des intrus que des amis.
Et puis, ils avaient repris leur balade, main dans la main pour quelques dizaines de mètres avant de reprendre une "distanciation physique" bien qu'ils partagent toujours le même lit.
Elle savait que lui rêvait à ses concerts arrêtés en plein vol, à Rock en Seine qui n'aurait pas lieu, à tout ce qui était le coeur de sa vie depuis tant de temps, plusieurs fois par semaine, et ses milliers de concerts dans les oreilles, une encyclopédie vivante,
le temps passait aurait-il encore le temps de continuer à vivre sa passion en R&R. ? il n'avait pas oublié le Bataclan, mais… laissons ce chapitre entré dans nos vies et qui ne s'effacera jamais.
Tout comptait pour elle, un petit caillou, le bruit des pages que l'on tourne, une herbe sauvage entre deux pavés, le chant d'un oiseau, un escargot qui traversait la rue, des fourmis qui se dépêchaient de rentrer dans leur nid. Tout lui servait de prétexte à écrire, revivre sa vie, sans l'enjoliver, juste parce que c'était sa vie et qu'elle en était là parce qu'elle avait eu cette vie. Elle n'oubliait pas non plus ces décennies de loyaux services dans une prestigieuse société du CAC 40. Elle avait appris la beauté, la futilité mais aussi l'essentiel et l'accessoire. Elle y avait fait des rencontres et des amitiés indestructibles.
Au loin, une énorme voiture attira son attention. Sa carrosserie massive, sans lui être inconnue, ne lui disait pas grand chose. Elle traversa la rue, suivie par la chienne qui ne concevait pas de ne pas la suivre et donc en conséquence par son mari qu'elle tenait en laisse, ou le contraire sans modifier en rien le résultat de la manoeuvre.
C'était une Tesla, quand même très rare en France et dans cette ville altoséquanaise elles ne devaient pas être nombreuses même si la marque avait des concessions.
C'était plus fort qu'elle, elle avait pris une photo pour l'envoyer à son fils unique et préféré de surcroît.
Pourquoi ? parce que Tesla c'est la Californie, et la Californie, c'est la Silicon Valley, et c'est là qu'il avait fini ses études. Et c'est à San Francisco qu'il lui avait offert un de ses plus beaux cadeaux, excepté sa naissance, un voyage sur ses traces lorsqu'il était étudiant. Moi, je m'emballe je ne suis plus elle, je suis moi, la mère aimante et passionnée qui ne connaissait pas les Etats Unis. Je n'ai pas dit l'Amérique, la Californie ce n'est pas l'Amérique, comme Venise n'est pas en Italie.
Petite pause la petite chienne renifle une odeur sur le trottoir.
Je redeviens moi, je me retrouve marchant presque mécaniquement, tant les souvenirs sont nombreux aujourd'hui. Je ne cherche pas le pourquoi du pourquoi. Je vis l'instant présent, je vis ici et maintenant, demain sera un autre jour.
Sans avoir compris ce qui m'arrivait, un jeune homme venait de nous croiser, il portait un masque en coton bleu à gros carreaux, comme les mouchoirs de mon papa.
Signe du temps, écouteurs vissés dans les oreilles, il chantonnait, en écho aux oiseaux qui cachés dans les bambous, sur le trottoir en face, donnaient un concert improvisé. Quel raffut ! mais, quelle allégresse, la petite chienne s'était arrêtée, ses deux grandes oreilles dressées, comme un radar en alerte. Elles les cherchaient, ils étaient trop bien cachés pour elle. Après avoir aboyée pour se faire remarquer, elle s'était tue et avait repris son chemin, il ne restait plus qu'à atteindre le bout de la rue, tourner à gauche, une petite centaine de mètres, toujours personne, le jeune homme serait notre seul rencontre du soir, et nous rentrerions dans notre maison.
Alors, il faudrait poser nos masques de personnes vulnérables, les chaussures, le manteau, la laisse et le collier de la chienne, et passer dans la cuisine pour le rituel multi-quotidien : se laver les mains avec du savon. D'abord les pattes du chihuahua, puis un petit coup de gant sur tout son petit corps, blanc et un coeur couleur chocolat bien dessiné sur le flanc droit, puis l'essuyer, la poser par terre. Elle s'ébrouerait et nous nous laver les mains, et moi nettoyer l'évier à l'eau de javel…
Ils sont loin devant moi, je les rejoins, je reprends sa main et je m'évade de nouveau.
loin de penser au dîner j'ai mieux à faire, dédoublement des pensées…
la couleur d'une façade m'entraine dans un flash en Islande, je suis sur la faille de Thingvellir, j'y suis bien, alors qu'ici il fait chaud et que je suis en jupe et t'shirt, le froid islandais m'enveloppe. Les trolls me rejoignent, nous dansons une farandole, je suis à cheval sur la faille, vais-je tomber ? la terre va-t-elle trembler ? Une certitude il neige, mes pieds s'enfoncent dans la neige de plusieurs centimètres, j'ai très froid, très froid…
Je viens de réveiller, je rêvais, je n'étais pas dans la rue, je n'étais pas en balade, j'étais dans mon autre vie, ma vie onirique qui fait tant de bien à mon âme fatiguée mais encore tellement désireuse de découvrir les richesses de la planète par tous les pores de ma peau.
Le rêve est libre, gratuit, indémodable, qu'importe les contradictions, les invraisemblances, il est renouvelable à perpétuité il est mon meilleur ami.
Tant pis pour le bout du monde. L'horizon est où on le place. Moi, c'est au bout de ma rue et dans mes rêves les plus déjantés que j'ai posé mon curseur.
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Gare de Limoges-Bénédictins Fabrice Varieras
"on n'a qu'une seule vie et on raconte toujours la même histoire..." c'est ainsi
"un numéro qu'elle ne connaissait pas s'était affiché sur l'écran" incipit d'un concours dont Philippe Delerm était le Président du jury
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