à peine quelques feuilles
À peine quelques feuilles qui se meuvent au vent
À peine quelques battements de mon cœur essoufflé
À peine quelques rayons de soleil traversant le feuillage du grand arbre rouge flamboyant
À peine quelques fourmis apeurées traversant le balcon à la recherche de miettes de bonheur
À peine une rose qui vient de s’épanouir
À peine un nuage dans le ciel
À peine quelques oiseaux qui s’égosillent sur une fleur de magnolia
À peine le temps d’apercevoir une mouche posée sur la table
contraste blanc sur noir
À peine je t’ai aperçu que déjà tu es reparti
À peine le temps de reprendre mon souffle que la journée est déjà à son zénith,
tandis que moi je suis là ou ailleurs ou nulle part
je rêve
j’imagine que...
Mais quoi en fait ?
le vent se lève
la vie passe
je lui cours après
sachant que tout ceci est vain.
Je regarde de nouveau les fourmis insatiables,
celle-ci court de son mini-centimètre de long
bientôt elle me frôle
puis dédaigneuse s’en va,
tandis que moi je reste là
la tête dans les nuages
à rêver d’un monde meilleur
ici ou ailleurs
ici et maintenant.
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