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Publié par la tortue à plumes

Je n'aime pas les "mon", "ma", "mes"…exceptés pour mon mari, mon fils, mon chien, ma tortue, mes ami(e)s, ma (celle que j'ai choisie) famille… je n'aime pas m'approprier ce qui ne m'appartient pas. D'ailleurs, mon mari et mon fils ne m'appartiennent pas non plus !
 
"mon" Islande, sera donc une exception.
"mon" Islande, car c'est ma perception, mon intime, mon ressenti.
mon rêve devenu réalité.
L'appel de l'Islande qui ne s'explique pas, qui ne se justifie pas, qui se vit. C'est tout ! c'est ainsi.
 
depuis des années et des années
que j'en ai oublié l'origine,
le déclic ?
était-ce Björk ?
était-ce Indridason ?
était-ce encore plus ancien ?
ma passion pour les îles, pour les volcans
ma passion pour ce qui est rude
ma passion pour ce qui est authentique
vivre sur une île qui demande tant
qui donne tant
qui oblige à tant d'humilité
qui oblige à tant de sacrifices
qui oblige à tant d'imagination
sans compromis
 
L'Islande vient de dire "non" à l'Europe la veille de mon départ
quelle bonne idée !
Conserver leur authenticité
Conserver, se protéger.
Leur langue que je ne comprends pas,
Leur second degré, la dérision…
Et que j'aimerais percer un peu
La douceur, la rigueur, la violence,
Le calme, le soleil aussi
La pureté,
L'eau, les cascades, les volcans, les geysers,
La lave omniprésente,
L'odeur de soufre, pas assez sentie à mon goût
J'avais aimé sur d'autres iles, à Vulcano surtout
Pas de moustiques,
Pas de serpents,
Une race de chevaux,
Des baleines,
Des moutons,
La neige,
Le vent,
Le froid,
La lande,
Les maisons abritées au pied des volcans,
Une imagination débordante,
Une créativité débordante,
Un Harpa qui envahit la mer,
Découverte d'Hugleikur Dagsson, (cartoonist) au regard décalé et grinçant comme j'aime.
Des bateaux de pêche
Pêche à la baleine ? no comment
Des touristes, de plus en plus de touristes
J'ai un peu peur…
Les avions d'Icelandair qui portent le nom de leurs volcans
Le mien c'était l' Eyjafjallajökull, le célèbre !
Les larmes qui ont coulé en arrivant à Keflavik
L'émotion d'y être sur cette terre tant attendue
Comme si nous devions nous rencontrer
Comme si c'était une évidence
Poser mes pieds avec délicatesse
Avec humilité, avec bonheur.
Le plaisir du désir.
 
Les librairies ouvertes jusqu'à minuit
Les aurores boréales comme des farfadets
Encore plus facétieuses que les trolls
Je les ai senti bien planqués… je les ai appelés, ils n'ont pas répondu
Ils ont eu peur de la sorcière que je suis
De la neige, du vent
Enfoncer ses pieds dans le sable pour ne pas tomber
Une île est une ile
Oui, c'est vrai
Je n'ai pas tout vu
Mais ce que j'ai vu m'a plu encore plus que dans mon rêve…
La vie est certainement plus compliquée
J'aurais aimé pénétrer dans une maison
Sentir le quotidien
La soupe sur le coin de la gazinière
J'aurais aimé manger de la tête de mouton bouilli
Comme Erlendur !
J'ai mangé la soupe au mouton :  kjötsupa (il manque un accent ! grrr !)
J'en ferai. Elle n'aura pas le même goût, dommage !
 
Mais les choses se sentent.
Les fenêtres sans rideaux
Les bougies partout tout partout
Lumière besoin de lumière
 
Je n'ai vu qu'une voiture de police dans les rues
Et pourtant Indridason me berce depuis des années,
(merci à Éric Bouy pour la traduction, sans lui...)
J'ai cherché les lieux…
Le Blue Lagoon mieux que sous les tropiques
Les tomates, les bananes qui poussent hors sol
Je n'ai pas tout vu,
Juste un premier round de chauffe
Il faudra y retourner
Plus au nord,
Une autre saison
On ne montre pas aux touristes le vieux cimetière à Reykjavik
Je l'ai arpenté sous la neige,
Le petit lac en point de mire
J'ai été émue
Je me suis sentie chez moi
"E.T." maison !
Moi : Reykjavik maison !
Peut-être pas ! la vie est un peu rude
Les touristes ne voient pas tout !
Même s'ils osent parler :
- Au jeune homme avec le chat qui répare sa voiture dans la rue
- Au jeune homme, un autre, un français résident depuis des années
- À une guide exceptionnelle, dont j'ai oublié le nom, mais dont les yeux bleus, les cheveux longs, les rides profondes, et nos échanges mystiques à Pingvellir m'ont bouleversé.
La bière est bonne,
Le Brennivin décoiffe,
Le vin rare et cher… c'est peut-être çà mon problème !
Tout se mérite,
L'Islande se mérite
Il faut l'aborder avec respect et humilité
Les volcans grondent, se réveillent
Les plaques tectoniques bougent inlassablement, dangereusement
La terre tremble en permanence avec retenue, mais pas toujours
Le bras du Gulf Stream semble s'éloigner un peu…
"Pingvellir" ce n'est pas un "p" mais mon clavier ne veut rien savoir (thingvellir). **
Spiritualité, humilité, immensité, générosité,
Grandeur, beauté naturelle et histoire.
Remonter dans la neige au milieu des plaques tectoniques,
Séparation de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
(N'oublions jamais que nous empruntons la terre
Qu'elle ne nous appartient pas)
L'Islande en est un magnifique exemple.
 
Et puis, et puis…
J'étais avec lui
Je voulais y aller sans lui,
Il y eut des orages…
Il avait tout organisé, à la perfection
Comme il y a des siècles, des mots gentils,
Pas une lune de miel,
Un joli moment, une bulle de complicité
Merci  de m'avoir fait vivre mon rêve.
Dis ? "C’est quand qu'on y retourne ?"
J'ai encore tant de choses à vivre là-bas…
 
** site classé par l'Unesco
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vieux cimetière de Reykjavik - photo 3/14 ERC

vieux cimetière de Reykjavik - photo 3/14 ERC

librairie Reykjavik - photo 3/14 ERC

librairie Reykjavik - photo 3/14 ERC

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