tel un albatros
Il vient de traverser le ciel
Comme tous les jours à la même heure.
De loin il n’est pas plus gros qu’un albatros
De loin il ne fait pas de bruit
De loin il ne laisse pas de traces
L’espace de quelques secondes
déjà il disparaît
derrière les immeubles.
D’ouest en est
J’imagine qu’il a traversé l’Atlantique
J’imagine qu’il arrive de New York
De San Francisco
J’imagine…
comment le savoir ?
il est si haut
il est si loin.
Bientôt il se posera sur le tarmac à Roissy
Terminal inconnu
les passagers récupèreront leurs bagages
et se précipiteront sans aucun autre regard
vers leur destination finale.
Qui aura pris le temps de s'arrêter
ne serait-ce quelques minutes
pour admirer le bleu du ciel
la majesté des avions au sol
voire ceux qui sont en approche.
Cà c'était avant, le dimanche on allait à Orly
sur la terrasse fascinés
on regardait les avions décoller
Constellation, ou Caravelle
vers des pays lointains
qu'on ne visiterait jamais.
Ici, de mon fauteuil
j'imagine des vies
des destins, des joies et des peines
les vacances, et les voyages d'affaires
à travers les hublots.
Je revis les voyages que j'ai faits
à travers le monde
tropiques et équateur
et les rencontres universelles.
Je rêve de ceux que j'aimerais encore faire.
En attendant, je me replonge dans mon livre
destination l'Islande,
comme c'est curieux.
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