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Alors que précisément, je suis entrain de refermer la porte de ma campagne, hier une petite porte de bois clair m’a ouvert les bras et mon stylo.

 

Ma tête embrumée par une semaine très chargée, à mon goût. Il est vrai qu’il m’en faut peu pour être débordée. Toujours à l’affut de petites miettes de bonheur. Je chasse tous azimuts, les fleurs, les rires, les sourires, les parfums. Des arbres qui déjà arborent leur couleur automnale, moment éphémère avant la chute irrémédiable des feuilles, et l’entrée pour plusieurs mois dans une petite mort, une léthargie que même Noël n’atténuera pas.

 

Il y a longtemps que je ne crois plus au Père Noël et que personne ne fait rien pour m’y faire croire. Tout est tellement prévisible. Ils ne feront pas d’efforts, pendant que moi je me donnerai à fond pour eux. Et si je ne faisais rien du tout. Et si j’avais le courage de partir ailleurs ? Plus tard, je ne suis pas encore prête. J’ai déjà fait beaucoup cette année.

 

Il ne faudrait pas que je me brûle les ailes, elles sont si fragiles, un petit battement peut encore m’emporter. La chrysalide n’est pas complètement déchirée. Mes ailes y sont encore repliées, je les secoue, je sais qu’elles m’emporteront après. Les larmes ne sont pas séchées, mes ailes sont humides, elles ne peuvent donc pas voler parfaitement, librement. J’attendrai. Le moment viendra ou il ne viendra pas.

 

Mercredi retour de Madrid. Vendredi la soirée. Samedi la campagne. Trop d’émotions en si peu de temps.

 

Ma tête embrumée par une soirée délicieuse et les vapeurs d’alcool et l’harmonie et la joie du moment. Nous avions attendu l’arrivée de son copain pour fêter son anniversaire. Il avait tout choisi. Le resto, l’apéro. Un gros tas de cadeaux. Gâté. Nous c’était un tout petit sac contenant un très joli chèque pour fêter son quart de siècle et son diplôme. Un merci timide de l’autre côté de la table, j’aurais bien aimé un peu plus, un câlin, un baiser ! Timidité ? Bonheur ? Surprise ? Je sais je ne devrais pas m’en soucier. Tel père tel fils, ouille !!!! Une petite blessure à l’âme, pas vraiment une surprise. Juste une petite fausse note.

Une nuit trop courte perturbée par le réveil, le téléphone et un rhume. Le rhume l’horreur pour moi, aussitôt, tout part en vrille et sans antibios. « C’est pas automatique », chez moi si autrement pas de sortie.

 

Et voilà, c’est parti. Pour la première fois, le GPS décide de ne pas vouloir démarrer. Je comprendrais en rentrant pourquoi. Merci mon IP4, tu m’as sauvé la vie enfin la route. Mireille a fait la copilote. Arrivée sous la pluie, et le vent nous poussant en sens opposé de la maison. Nous n’y avons vu aucun présage. Le vent fait se qu’il veut. Et moi je vais où je veux.

 

Nous rencontrons nos compagnons d’atelier, un petit groupe. Mélange d’âges, de sexes, de nationalités. Je vire au « X », mais non juste une partouze de mots qui vont se mélanger, se partager, s’additionner, s’opposer. Un joli melting-pot qui ne peut qu’apporter de jolies choses. Et c’est ce qui se produira. Dans notre atelier, nous sommes habituées à des problématiques  différentes de nos vies bien entamées, un grand coup de jeunesse fait du bien. Le tout orchestré par Marie en pleine forme. Hoel nous tiendra compagnie, nous gratifiant parfois d’un petit ronflement de bien être.

 

Une belle longue après-midi. Vue sur le jardin. Les bougies dansent. Le thé nous réchauffe. Le gâteau réjouit nos papilles. L’odeur du feu de bois. Le soleil puis la pluie en alternance. Une jolie petite église de village. Les carrés de chocolat noir aiguisent nos neurones. La copie d’un mandala, en noir et blanc, nous laisse perplexe. Chacun son imaginaire, chacun sa folie.

 

Ce matin, je me suis précipitée sur Wikipédia pour approfondir un peu le sujet. Par un curieux hasard, j’ai trouvé des tortues à colorier, tout de go imprimées. Hier ma seule envie était de colorier ce grand dessin noir et blanc et je crois que je vais le faire. Je vais ressortir mes boîtes de crayons de couleur qui sentent si bon le bois malgré les années. Ce sera si bon. Je me retrouverai avec mes cahiers de coloriage. Je débordais souvent du cadre. C’était l’été. Ma tata était là. Les tartines de pain beurré et le chocolat écaillé dessus m’attendaient pour le goûter.

 

Tout est bien, tout est beau. Une parenthèse de vie. Des miettes oui des grosses miettes de temps savourées avec gourmandise. On en redemande. Clic clac une photo pour ne pas oublier ce joli moment. Chacun sourit, OL ne comprend pas trop pourquoi il doit rentrer dans le cadre. La petite plume magique vole au vent, légère. Déjà il faut se quitter.

Tag(s) : #pastilles de vie
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