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La fin de mon petit voyage de juillet.

Beaucoup sont dans mon cas. Mais, je ne sais pas pourquoi, cette petite fin sonne comme une petite mort. C’est normal, ce qui est vécu ne reviendra plus. Ce ne seront que de doux souvenirs de merveilleuses journées auprès de ma famille. Enfin, ma famille cousin, cousine, oncle et tante. Pas de mari, pas de fils. Un peu triste quand même. En même temps, la saveur n’aurait pas été la même.

La liberté absolue de penser, de marcher, de bouger, de jouer au rami, de rire, de parler d’hier, d’avant hier, d’aujourd’hui et de penser à demain.

S’inquiéter de l’état de santé de tonton, du souci de tata, de l’inquiétude de la cousine. Leur belle grande chienne déjà un peu âgée.

Le vent des grandes plages du nord, Berck n’était pas loin, qui balaie les nuages, les mauvaises pensées. Les promenades avec les chiennes, la toute petite, perdue sur ces kilomètres de sable, plus dans les bras que par terre. Oh, un grain de sable, c’est quoi ce monstre ? Oh, une coquille de moule, oh, une coquille de couteau qui scintille, sous le soleil voilé, lumineuse et fière de sa forme longiligne et de ses couleurs chamarrées. Oui, elle est belle, mais moi j’ai peur.

Et la grande, noire elle aussi, affrontant fièrement le vent  faisant des vagues à ses longs poils soyeux. Un peu moins vive, un peu moins résistante, les années passent, et comptent double pour les grands chiens.

Et puis, le passé qui ressurgit, les ancêtres, les cousins, les grandes discussions, sur le thème : « tu te rappelles » c’était là-bas, la maison était petite, le jardin, les escargots, les écrevisses, les odeurs de pain frais, de clafoutis, de carpes farcies. Tonton Jean et les autres. Que des souvenirs. Nos enfants auront-ils des souvenirs. Il me semble que le progrès détruit ces petits moments que nous avons vécu. Mon fils dit ne plus avoir de souvenirs de ses premières années, pourtant, il en a fait des choses, il en a vu des pays. Rien le néant. Je suis un peu triste et affligée. Un jour ils reviendront. Oui, mais si personne n’est là pour lui raconter comment fera-t-il pour faire perdurer son passé qui a tant contribué à son présent.

Je ne sais pas. Il sera toujours temps d’y penser. Aujourd’hui je suis un peu désemparée. Les sacs à défaire, le sable a chassé, réinvestir la maison, tout un programme. Tout attendra. Je veux juste rêver et me souvenir. Déjà, j’ai trié mes photos. Le ciel n’était pas toujours bleu, mais je ris, je souris sur les photos, certes les rides sont là, la taille épaissie, le cheveu très blanc, tant pis, c’est ma vie, elle est ainsi.

J’étais si bien avec vous.

Vivement la prochaine fois, je sais qu’il y en aura une. En attendant, le marché m’attend. Il faut y aller avant qu’il ne soit trop tard. Je regarde l’heure, il est trop tard …..

Tag(s) : #pastilles de vie
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