lettre à Roman Polanski
Cher Monsieur Polanski,
Permettez-moi tout d’abord de m’excuser pour mon audace à vous écrire. J’espère que ce petit mot vous parviendra et que vous aurez la gentillesse de le lire.
Je viens tardivement de lire votre article paru dans Libération. Depuis le début de cette sale affaire je suis les évènements très attentivement. Je suis une admiratrice inconditionnelle depuis toujours. J’ai même eu dans les années … 70 / 80 l’immense joie de vous croiser dans l’escalier d’une boîte avenue Marignan, je crois, dont j’ai oublié le nom. Vous faîtes partie des gens que j’admire pour la passion et le talent qui vous animent.
J’ai du voir Tess une dizaine de fois, qui reste un de mes films préférés. Le pianiste m’a bouleversé et Rosemary’s Baby et.. beaucoup d’ autres.
Votre histoire, si bien retracée dans votre bouquin dévoré avec compassion et douleur, mais aussi admiration devant votre rage de vie, avec honte de se plaindre pour un bobo au petit doigt, mais c’est aussi une échelle de la vie . La lecture de votre histoire m’a aussi permis de supporter et de mieux accepter des souffrances personnelles, différentes des vôtres, mais bien réelles malgré tout !
Je ne peux plus me taire moi non plus d’où mon audace. Depuis le début j’ai essayé de signer des pétitions, et puis je crois qu’elles sont contre productives
Je suis très en colère et très affectée de ce qui vous est arrivé. J’imagine…, non c’est impossible, la douleur, la souffrance, la colère, le désarroi qui sont vôtres d’être enfermés dans un endroit fait pour la liberté et le bonheur. Rien ne vaut la liberté d’agir, de bouger. Heureusement, ou pas, le cerveau est libre, personne ne peut nous enlever cette liberté, mais des fois je pense qu’on aimerait ne plus devoir penser.
Je ne peux rien faire, j’ai mis l’article sur mon Facebook mais je suis un vermisseau rien d’autre.
Permettez moi juste de vous envoyer une brassée de pensées affectueuses et positives. Je souhaite que tout cela se termine au plus vite et au mieux pour vous et que vous retrouviez votre dignité que personne n’aurait jamais du, pour des intérêts vomitifs et abjects de gloire personnelle et de pouvoir, vous enlever.
Je vous garde mon estime, ma confiance, mon admiration pour toujours. Continuez à lutter ces gens là ne méritent que du mépris. Le jugement dernier reconnaîtra les siens, les bons et les méchants. En attendant Paris vous attend !!!
Tenez bon pour vous les vôtres et nous… les anonymes qui vous aimons.
Toute mon affection pour vous et votre si jolie famille d’une dignité exemplaire.
PS. Le rebondissement nauséabond diffusé à la radio m’incite encore plus à vous faire parvenir ce petit billet amical.
NB. J'aurais tellement avoir eu l'audace de mettre un timbre sur l'enveloppe !!!