un petit asticot et c°
Un petit asticot se promenait de bon matin. Il venait d’avaler un copieux petit déjeuner et se sentait gorgé d’ananas. Un peu plus et c’était l’apoplexie.
Il aperçoit au loin un attroupement. Que se passe-t-il ?
Allons voir de plus près. En fait, ce sont des feuilles d’artichaut qui volètent en formation serrée. Il hésite, allez ! pas d’atermoiement, c’est attirant des feuilles d’artichaut. Ah, si je pouvais me transformer pour pouvoir manger de tout ! Abracadabra, me voici différent, croit-il !
Mais non il n’a pas changé. Il est toujours asticot. Et le danger le guette, car voici l’aspirateur qui s’approche, vite, une prière. Heureusement que je ne suis pas athée a-t-il juste le temps de penser avant de disparaître dans le sac de l’aspirateur.
Je vois l’avenir de la planète, un tracé galactique sans fin.
Du blanc, tout un univers blanc. Un monde sans peur, plat, mais beau comme de la neige carbonique.
J’essaie de voir à l’extérieur du cercle, mais je n’ai pas encore trouvé le passage secret. Car je suis sure qu’il existe. Pour aller dans une autre dimension et revenir, et faire des voyages.
Je vois aussi un galet sur la plage de sable blanc. Ou encore un œuf d’autruche, sûrement une autruche transparente.
Tiens, j’aperçois un chameau tout blanc, il a l’air de chercher quelque chose, c’est drôle il me rappelle quelque chose.
Je cours après mon chameau, je sens qu’il va me trouver la sortie, il a trop soif.
Il croit qu’il y a de l’eau dehors, quel imbécile ! Elle est partout l’eau, il suffit de la dessiner, et hop ! voici de l’eau. Alors je dessine la porte du temps, et hop ! c’est parti à l’extérieur. C’est encore tout blanc, et j’ai oublié mes crayons de couleur. Je me serais bien fait un cercle tout rose, tant pis. Le blanc çà glisse mieux. Il fait froid quand même !
Je vais dessiner un soleil et des étoiles et des moutons… tiens, j’aperçois un enfant, on dirait un petit Prince. Excusez-moi, je suis rentrée dans votre livre sans frapper. Je vais repartir dans mon cercle, des fois que mon chameau ait enfin trouvé sa chamelle. Comme çà ils me feront des petits ronds.
«Une terrasse fleurie a perdu son chameau dans la matinée à la maison»
Au secours ! Qui m’a volé mon chameau ?
Au voleur, au voleur, qui va arroser mes jolies fleurs maintenant ? Petit chameau, peut-être que tu te caches tout simplement. Tu n’es pas content ? Tu veux boire autre chose que l’eau parfumée aux fientes de mouches que je te donne une fois par semaine ? Tu préfères d’autres fientes ?
Dis le petit chameau !
Je veux que ma jolie terrasse reste fleurie. Et que tu sois le fleuron de mon magnifique parterre. Et si tu veux, je vais te trouver une jolie petite chamelle.
Je t’en prie, ô chameau, sors de ta cachette. Nous t’implorons, nous les roses, les hortensias, les bougainvillées, et même les poireaux ont besoin de toi.
Atelier la tortue à plumes du 21/3/2011
Textes de Claudine